POP PSYCHEDELIQUE - Prochain artiste essentiel de la scène pop psychédélique, le jeune néo-zélandais Connan Mockasin bouleverse les classements musicaux en signant un album inattendu, improbable mais désormais indispensable - FOREVER DOLPHIN LOVE mêle avec élégance et simplicité la pop la plus expérimentale aux mélodies les plus efficaces, s’imposant sans force comme l’un des meilleur disque de ce premier semestre.
Doté d’une imagination sans limites, Connan Mockasin nous offre un monde déjanté, exubérant et fantastique. Passant d’une ballade planante à un morceau rock sous acide, Mockasin, par sa voix suraiguë et juvénile, nous transporte dans son imaginaire enfantin. C’est un album court qu’il nous livre – à peine trente-cinq minutes, dont dix rien que pour le morceau éponyme – le temps d’une plongée en apnée dans un monde bariolé et peuplé de chimères inquiétantes et familières. Car Connan Mockasin n’est pas qu’un musicien. Ses vidéos valent à elles seules un intérêt : maquillage entre chef indien et carnaval de Rio, chorégraphies minimalistes et loufoques et prises de vue singulières montrent l’étendue du talent du jeune homme. Le clip de "Forever Dolphin Love", dix minutes d’images étranges, passant d’un bal donné par une Marie Antoinette sous ecstasy à la quête amoureuse d’une créature mi-femme mi-dauphin, déroute autant qu’il charme.
Idéal pour les apéros de hipsters trainant en longueur ou pour une matinée comateuse
On a l’impression d’avoir affaire à un album aquatique : entre le nom même du disque et les sonorités des morceaux, Connan Mockasin nous berce sur "It’s Choade My Dear", nous emmène aux Caraïbes avec "Quadropuss Island" et signe la BO idéale pour un western sous-marin avec "Please Turn Me Into the Snat". Surprenant, attachant et foncièrement barge, Connan Mockasin ne sera sans doute pas qu’un buzz passager et FOREVER DOLPHIN LOVE apparait comme l’album idéal pour les apéros de hipsters trainant en longueur ou pour une matinée comateuse.
Ecrit par Eléonor Payro - Le 07 jui 2011