La guerre est là. En seulement quelques années Facebook s’est imposé avec un succès sans précédent. Inconnu en 2005, il y a 700 Millions de membres aujourd’hui (800 000 de plus chaque jour). Nul doute qu’en n’étant pas encore leader en Russie et que suite à l’accord signé avec les chinois, Facebook va tôt ou tard dépasser de milliard de comptes.
Mais Facebook ne se limite pas au réseau social puisqu’un accord a été signé avec Microsoft pour intégrer les résultats de Bing (le moteur de recherche de Microsoft) dans Facebook lors d’une recherche.
De son côté Google s’est toujours planté dans le lancement de ses plateformes sociales. Buzz ou Orkut n’ont jamais réussi à émerger. Préoccupé par cette concurrence que l’état major n’avait pas vu émerger (Google s’est concentré sur Microsoft et a mis du temps à réaliser qu’un service pour étudiants allait tout bouleverser), Google se trouve aujourd’hui face à un nouveau concurrent puissant et désormais bien installé.
C’est dans ce contexte que Google lance en ce moment son nouveau réseau social: Google+. Le service n’es accessible que sur invitation, et même sur invitation, nombreux sont ceux qui ne peuvent y accéder.
Selon Google, le partage prend une part de plus en plus importante sur la toile. Et ce partage pourrait être simplifié. C’est pour cette raison que Google a ajouté de nouvelles fonctionnalités et essayer de faire en sorte qu’une connexion entre 2 personnes sur le web s’approche autant que possible d’une connexion dans le monde réel.
Certes certaines fonctionnalités excitent les blogueurs américains qui ont pu tester la plateforme:
Les membres peuvent éditer leurs commentaires.
Les éditeurs de contenu peuvent autoriser ou interdire les commentaires sur leurs posts.
Google+ propose une nouvelle manière de gérer ses contacts, qui sont regroupés dans des cercles. Le procédé semble intuitif, simple et original.
Concurrence de Skype avec la possibilité d’organiser des vidéo-conférences avec 10 de ses amis.
A l’heure actuelle, on a été tellement déçus par les précédentes incursions de Google dans le domaine social, qu’on ne peut qu’être agréablement surpris par ces nouvelles fonctionnalités. Mais, plus les attentes sont faibles, plus il est simple de surprendre, au moins au début.
D’autant que passé l’effet de surprise de la première découverte, on se rend compte que Google+ reprend des éléments d’autres plateformes et n’apporte pas nécessairement beaucoup de valeur en termes d’usages.
Il est amusant de constater que la personne la plus suivie sur Google+ est le fondateur de Facebook: Mark Zuckerberg. Il est clair que Mark et ses employés sont certainement plus attentifs à ce qui se fait sur Google+ que Google ne l’était à Facebook à son démarrage.
Ces quelques fonctionnalités permettront-elles à Google d’émerger dans le social?
Je n’en suis pas convaincu. Certes, les geeks, les accros du Social Media… vont aller essayer la plateforme, mais je doute que le grand public suive. Facebook est entré dans le quotidien, le temps de connexion moyen est important, les réseaux sont constitués, la masse critique est certainement atteinte. Et je ne pense pas que Google+ apporte de la valeur d’usage, de la simplicité pour que le grand public quitte Facebook pour y aller. Les 2 réseaux sont concurrents. L’objet est identique. Quitter ses habitudes pour gagner en simplicité en mettant ses relations dans des cercles n’est probablement pas suffisant. Ce sera probablement du même effet que Windows 7 en téléphonie.
Quand un concurrent a pris une telle importance et qu’on arrive sur le marché avec autant de retard, il faut casser les codes existants et ne pas se contenter de quelques fonctionnalités techniques différentes. Sans compter la déceeption créée par les invitations qui ne permettent pas de se connecter.
En conclusion, que Google+ ait une durée de vie supérieure à Buzz, Orkut, Wave… c’est possible. De là à détrôner Facebook, c’est une autre histoire.
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