Nucléaire: quelle importance accorder au retour d’expérience?

Publié le 06 juillet 2011 par Lenergiedavancer @Fil_energie

Le prolongement de dix ans de la durée de vie de la centrale de Fessenheim est actuellement au coeur des débats. Beaucoup d’associations appellent à sa fermeture, à cause de son âge. Cependant, l’âge d’une centrale n’est pas l’élément le plus déterminant de son niveau de sûreté, c’est le retour d’expérience.

Même si les nouveaux réacteurs (EPR) atteignent des niveaux de sûreté supérieurs aux anciens modèles, en matière de sécurité, rien ne remplace le retour d’expérience, aussi bien de l’opérateur que de l’Autorité de Sûreté Nationale.

Les centrales les plus anciennes sont également les plus auscultées, les plus vérifiées par les pouvoirs publics: les deux réacteurs de Fessenheim, en Alsace, entrés en service en 1977, et deux réacteurs de Bugey, dans l’Ain, en fonction depuis 1978. Cela permet d’améliorer de façon continue la sûreté du fonctionnement de l’installation tout au long de sa durée de fonctionnement.

Quotidiennement, EDF réalise une surveillance de ses installations. Chaque « événement significatif » est déclaré à l’ASN qui examine avec l’électricien les causes de l’événement ainsi que la liste des actions correctives mises en œuvre.

Ainsi, les centrales les plus anciennes sont également les plus surveillées et sont enfin celles qui bénéficient le plus du retour d’expérience.

Par ailleurs, dans une centrale, toutes les pièces peuvent être changées au cours des arrêts de tranche, à l’exception de la cuve du réacteur et de l’enceinte de confinement.  De 1979 à 2011, la centrale de Fessenheim a ainsi énormément changé.