C'est à l'ensemble des professionnels et des acteurs de santé que l'Autorité de sécurité nucléaire en appelle désormais pour se mobiliser contre un recours excessif aux examens d'imagerie médicale, scanographie et radiologie interventionnelle, sources d'une augmentation de plus en plus préoccupante de l'exposition aux rayonnements ionisants. Une alternative, évoquée à plusieurs reprises ces dernières années, remplacer les scanners par des IRM.
En mars dernier, l'ASN avait, à l'occasion de son audition par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) reposé la question des expositions aux rayonnements liée aux examens d'imagerie médicale, en particulier au scanner, “le plus dosant“ des examens. L'ASN avait alors rappellé l'augmentation des doses délivrées par les examens médicaux, de 58% entre 2002 et 2007. Le rapport IRSN/InVS de 2010 montrait également une augmentation de 47% en 5 ans des doses délivrées aux patients.
Les doses de rayonnements ionisants délivrées aux patients augmentent en France comme dans les autres pays développés du fait de la contribution très large de l'imagerie médicale au diagnostic des maladies, à l'orientation de la stratégie thérapeutique, au suivi de l'efficacité des traitements et à la réalisation précise sous contrôle par l'imagerie d'actes thérapeutiques (radiologie interventionnelle). Les doses reçues par les « radiologues interventionnels » et à leurs équipes sont importantes en raison de leur proximité quotidienne avec les sources de rayons X.
L'ASN veut intervenir sur la maîtrise des doses en imagerie médicale et propose un plan d'actions pour améliorer la radioprotection dans le domaine médical qui prévoit le développement de techniques alternatives comme l'IRM), une mise en œuvre plus rigoureuse des principes de radioprotection, le renforcement de la formation à la radioprotection avec une implication plus forte des radiophysiciens. Ces derniers jouent un rôle décisif en matière de recette des appareillages de plus en plus complexes, d'assurance de qualité et du contrôle de qualité nécessaires à leur utilisation optimale.
L'ASN appelle donc les professionnels de l'imagerie médicale et l'ensemble des acteurs institutionnels de la santé et du travail à se mobiliser du fait de leur rôle décisif en ce qui concerne les équipements, les ressources humaines, le financement des formations, le développement de l'assurance de la qualité et l'évaluation des pratiques professionnelles.
Source: ASN
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