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Pour tenter de s’échapper de la nasse, Nicolas Sarkozy a sorti de son chapeau un débat « pourri » créer un écran de fumée sur d’autres réalités… « M’dame Chabot qui peut être contre le fait de faire porter un sentiment de culpabilité et d’individualiser la mémoire collective sur les épaules d’un moutard de neuf ans… qui je vous le demande, M’dame Chabot ? Personne à moins de nier la Shoa mais cela me parait impossible»… C’est résumé à gros traits… mais je pense ne pas être trop loin de la réalité…. Ah et ça tombe la veille de l’annonce de près de 12.000 suppressions de postes d’enseignant… c’est dommage. Et comme NicolasJ, je pense que Ségolène Royal a dit des bêtises en déclarant "l'initiative de Nicolas Sarkozy va dans le bon sens" (lire ici). Et notre fayot de Darcos, en élève modèle, se dévoue pour accueillir le Président dans sa ville où il est candidat pour les municipales… Car il faut bien l’avouer, les candidats maires ne font pas feu de tout bois pour avoir une visite présidentielle durant cette campagne… limite à repousser la proposition si elle vient de l’Elysée directement… - « si vous voulez notre TGH (très grand homme) peut venir vous soutenir » - « Jeudi, heu non, je peux pas, j’ai piscine ». J’exagère… non même pas… il y a même des candidats qui passent des nuits blanches à gommer - à la main – le logo de l’UMP sur leurs affiches… National que nenni… Local on vous dit… les enjeux sont au plus près du terrain des concitoyens. Cependant, je dois avouer – en ma qualité de futur ex-conseiller municipal - que je comprends ces derniers et pas seulement l’UMP. En effet au regard des compétences de plus en plus dévolues aux communautés urbaines, d’agglomérations, quelles sont celles qui restent aux maires ? Qui peut dire aujourd’hui… « Voilà je veux être élu pour supprimer des crèches, laisser une ville jonchée de détritus et de crottes de chien et je suis contre la concertation avec les habitants ? »... je n’en connais pas et fort heureusement. A mon sens… c’est bien là, le paradoxe… tenter de faire d’une élection où les enjeux sont ceux d’une proximité de plus en plus « immédiate » en un scrutin national. Car, c’est bien dans ces « nouvelles collectivités »que sont décidées les décisions stratégiques pour un territoire donné. C’est bien la réalité de la loi Chevènement… non seulement, il y a un transfert de compétences mais aussi – et surtout devrais je dire – un transfert financier sans précédent. Grosso modo, il ne parait pas abusif de dire que les mairies, privées de la taxe professionnelle faut-il le rappeler, ne peuvent plus que faire face aux dépenses de fonctionnement. Autre problème… alors que l’essentiel du pouvoir est transféré à ces « nouveaux exécutifs »… ils ne sont pas soumis au suffrage universel… mais au seul scrutin indirect (représentants élus par les conseils municipaux) … avec un gain démocratique important, on a parfois l’impression d’avoir à faire à un « jeu » de marchands de tapis… notamment au moment des désignations pour les présidences et vice-présidences...