L’ASN autorise la prolongation pour 10 ans, mais demande des travaux en contrepartie. C’est donc que des risques existent. Pire, le président de l’ASN reconnaît lui-même que l’avis de son organisme pourrait être remis en cause par les résultats des tests de résistance demandés après la catastrophe de Fukushima. Quelle valeur accorder à son rapport ? Enfin, pour rajouter encore à la confusion, la Ministre de l’écologie a expliqué que cet avis ne valait pas prolongation.
S’agissant d’une centrale nucléaire, ces approximations et contradictions ne sont pas acceptables. Le Parti socialiste demande une totale transparence et un audit véritablement indépendant, qui ne se contente pas d’évaluer l’état de la centrale elle-même mais prenne aussi en compte les facteurs extérieurs. Il est impératif de considérer le risque que peut représenter le fait de prolonger une centrale située sur une faille sismique et exposée à des risques d’inondation.
Cette évaluation doit être conduite rapidement et des décisions doivent suivre. Il est vrai que la position du gouvernement français ne rend pas optimiste. Sarkozy a démontré la semaine dernière qu’il n’avait tiré aucune leçon de Fukushima, en continuant de communiquer sur le mythe de l’infaillibilité de la filière nucléaire française, à l’heure où nos voisins engagent pourtant fermement leur transition énergétique.