Si le système de protection social Français s’articule autour de l’Assurance Maladie et des mutuelles santé, il convient de s’intéresser aux chiffre publiés par cette première. En effet si chaque mutuelle santé communique des chiffres propres à sa situation, l’Assurance Maladie dispose d’éléments plus globaux. L’Assurance Maladie correspond au régime obligatoire de protection sociale auquel tous les Français sont impérativement attachés même s’il existe quelques exceptions. Toutefois à l’occasion de nos développements consacrés à la progression modéré des remboursements au cours du mois de Mai 2011, il convient de rappeler que les mutuelles santé constituent le deuxième financeur des dépenses de santé sur le territoire hexagonal. En conséquence, il convient de prendre en considération la question de la protection sociale de manière globale et pas seulement du point de vue de l’Assurance Maladie. Néanmoins, l’analyse des chiffres communiqués par l’Assurance Maladie permet de comprendre l’évolution du secteur de la progression sociale puisque les mutuelles santé interviennent de manière complémentaire.
A cet égard, il nous appartient de rappeler que les remboursements effectués par une mutuelle santé se fondent sur une logique indemnitaire c’est-à-dire qu’ils n’excéderont jamais le coût réellement payé par l’assuré. Ce principe indemnitaire s’oppose ainsi au principe forfaitaire en vertu duquel l’indemnisation est préalablement déterminée par le biais contractuel. Par ailleurs pour en revenir à la question de l’analyse de la progression des remboursements s’agissant du Mois de Mai 2011, il convient de citer un extrait du rapport publié par l’Assurance Maladie : « La progression des remboursements de soins de mai est modérée (2,4% par rapport à mai 2010) après un mois d’avril qui était plus soutenu (4,5% par rapport à avril 2010). Il faut souligner que le mois de mai 2011 donne lieu à une très forte correction de jours ouvrés (mai 2011 en comporte 22 tandis qu’il n’y en avait que 19 jours en 2010, soit un écart de 15%), ce qui peut rendre délicate l’analyse de certains postes de remboursement de soins ». Par voie de conséquence malgré une certaine tendance haussière, cette évolution reste tout à fait modérée et acceptable ce qui n’a pas toujours été le cas en matière de protection sociale principale. Il semblerait cependant que les assurés sociaux aient désormais pris conscience de l’impérieuse nécessité de modérer les dépenses publiques en matière de santé pour préserver l’équilibre du système.