Alors que l’Assurance Maladie ainsi que les mutuelles santé éprouvent de réelles difficultés à opérer les remboursements inhérents à la protection sociale, cette première va prochainement adresser des propositions permettant de réduire les dépenses. Au terme de ce rapport contenant 26 propositions, l’Assurance Maladie considère qu’il est possible de réaliser une économie de l’ordre de 2,2 milliards d’€uro. De plus du fait de l’intervention complémentaire d’une mutuelle santé vis-à-vis de l’Assurance Maladie, ces propositions sont également de nature à réduire les charges pesant sur ces organismes mutualistes. Or, il est fondamental de comprendre qu’une mutuelle santé est un organisme dont le fonctionnement est exclusivement assuré par les cotisations acquittées par ses adhérents. Dès lors quand l’Assurance Maladie réalise des remboursements dévalorisés, le transfert de la charge financière liée au coût des prestations médicales se fait au détriment des citoyens. En effet lorsqu’une mutuelle santé ne parvient plus à faire face à ses obligations en matière de protection sociale complémentaire, elle est tenue d’augmenter ses tarifs.
En conséquence, les propositions formulées par l’Assurance Maladie sont parfaitement salutaires dans la mesure où elles permettent d’envisager une amélioration prochaine du système ou au moins sa prorogation pendant encore quelques années. Il s’agit effectivement d’une situation particulièrement préoccupante pour le système de santé dans la mesure où la protection sociale n’est pas seulement une question financière. En effet, il a été souvent démontré que lorsque les citoyens ont conscience que les remboursements accordés par l’Assurance Maladie et les mutuelles santé seront modérés, ils hésitent davantage à se faire soigner. Malgré l’importance de la santé dans la vie de tout citoyen, il est parfois difficile d’oublier complètement les contraintes financières relatives aux coûts médicaux. A cet égard au regard du tassement global du pouvoir d’achat, les aides accordées en matière de protection sociale ne concernent plus une assiette suffisamment large de personnes.