« Vicky » Rai est un playboy millionnaire, aussi riche qu'il est prétentieux et bête, désagréable. Il est assassiné pendant l'immense fête qu'il donne pour fêter son acquittement lors d'un procès, et il semblerait que peu de gens ne le pleurent très longtemps, tant il était détesté ou craint par bon nombre.
La police interroge plusieurs suspects qui reviennent chacun à leur tour sur leur vie et les évènements qui ont mis Vicky sur leur route et qui ont fait qu'ils avaient des raisons de lui en vouloir.
Nous retrouvons ainsi un bureaucrate possédé par l'esprit de Gandhi (complètement fracassé), un petit aborigène très doué pour l'effraction (très drôle dans sa naïveté, et bien plus intelligent qu'il ne le laisse paraître), l'actrice la plus glamour de Bollywood (fan de Nietzsche, eh oui, belle ET intelligente...), un gamin des rues voleur de portables au physique de jeune premier (craquant), un texan maladroit (navrant) et le père de la victime, détestable politicien vérieux qui trempe dans de nombreuses magouilles. Tous ces gens ont une bonne raison d'éliminer Vicky, mais lequel d'entre eux est donc le coupable ?
Ces six suspects représentent chacun une catégorie de la population indienne et c'est là, plus que l'intrigue du roman, que cela devient vraiment intéressant : nous sommes face à un vrai portrait des moeurs indiennes et de cette société aux traditions plutôt complexes et chaque personnage, par sa personnalité et sa façon de s'exprimer, nous fait un peu plus découvrir les arcanes de ce pays assez fantastique.
Une fois de plus, après La fabuleuse aventure d'un indien malchanceux qui devint milliardaire, l'auteur nous promène à travers l'Inde, sa beauté mais aussi sa violence, toutes ses contradictions. On ne s'ennuie pas une minute dans ce roman foisonnant, même si je l'ai trouvé moins passionnant que le premier. J'ai eu de plus un mal fou à mémoriser les noms des protagonistes de l'affaire et me suis souvent mélangé les pinceaux...
A lire, pour le dépaysement !