La NHL en préparation à Rouen Part. II

Publié le 06 juillet 2011 par Guillemette
Du 26 juin au 2 juillet, trois joueurs juniors de NHL sont venus s'entraîner au Ceops, centre d'évaluation et d'optimisation de la performance sportive, implanté à Rouen. GlaceNews est allé à leur rencontre et vous propose de découvrir leur préparation et le Ceops en trois volets.
Aujourd'hui, 2e volet. Entretien avec Michaël Bournival, 19 ans, et Philippe Lefebvre, 20 ans, attaquants juniors des Canadiens de Montréal.
Guillemette Flamein : c'est la première fois que vous venez en Europe et en France. Qu'est-ce qui vous a frappé tout d'abord au plan sportif ?
Philippe Lefebvre :
nous n'avons pas la chance de voir jouer les Français et inversement, et c'est là souvent qu'il peut y avoir des préjugés aussi bien sur leur jeu que sur le nôtre. J'ai été agréablement surpris de leur calibre. Les joueurs français que nous avons rencontrés ici ont de bonnes mains.
Michaël Bournival :
c'était le fun car quand nous avons fait des matches, c'est comme un peu si nous avions refait les championnats du monde (rires). J'ai été aussi agréalbement surpris car on aurait pu s'attendre à battre les Français avec un gros score, à ce que ce soit déséquilibré. Mais pas du tout ! Je pense que la différence entre nos deux styles de jeu est le niveau physique. Les Canadiens sont réputés pour leur jeu physique, alors que les Français le sont plus pour leur habileté.
G. F. : Jean-François Brunelle disait que vous viviez toute l'année dans un environnement très fermé et très structuré. Qu'avez-vous retenu au plan humain ?
M. B.
: ce qui m'a frappé, ce sont les heures de repas très différentes des nôtres et les repas qui sont plus structurés que chez nous. J'aime bien aussi le rythme de vie. J'ai beaucoup aimé Honfleur, la plage de Deauville, les belles bâtisses.
P. L. : cela nous change complètement car entre 16 et 20 ans, on est encore dans les rangs juniors. On va à l'arena (la patinoire) le matin puis à l'école et le soir, on a un couvre-feu car certains jeunes viennent de loin. Il n'est donc pas question de laisser faire n'importe quoi. Et c'est normal car les familles confient les jeunes au club. Et puis, il y a les matches, l'hôtel, le bus... On n'a pas le temps de faire autre chose. Nous avons ce rythme-là 7 jours sur 7.
M. B. : nous devons rester disciplinés pour garder notre niveau et la constance. Ce stage ici nous permet de nous reposer mentalement et de revenir au Canada prêts pour la prochaine saison.
G. F. : vous jouez en juniors aux Canadiens de Montréal. Quels sont vos contacts avec les joueurs pros ?

P. L.
: nous n'avons des contacts avec eux qu'en septembre, lors des camps de recrutement qui durent de 5 à 7 jours. Là, on pratique avec eux. Après on ne les voit plus. Il y a les recruteurs du club qui viennent vraiment nous voir en match pour constater notre niveau, notre évolution et nous dire ce qui va et ce qui ne va pas.
M. B. : quand on joue avec eux pendant ces camps, on voit ce qu'il nous reste à améliorer (rires) ! Ils nous serrent la main et on peut leur poser toutes les questions qu'on veut.
G. F. : avec qui avez-vous joué en camp ? A votre niveau, jouer avec des stars de NHL, on doit être un peu blasé, non ?
M. B. : à Avalanche Colorado - j'ai été échangé pour les Canadiens -, j'ai joué avec Matt Duchene, Paul Statsny, Chris Stewart. Je n'ai jamais eu de déception à jouer avec eux car ce sont des joueurs que tu admires pendant toute ta jeunesse, que tu vois à la télévision.
P. L. : j'ai joué par exemple avec Andreï Markov. C'est vraiment très impressionnant de les voir ! Au contraire, le fait d'être avec nos idoles, des joueurs qui t'ont fait rêver toute ta jeunesse, accentue les choses encore plus !
G. F. : vous appartenez aux juniors des Canadiens de Montréal, l'antichambre de la prestigieuse NHL. Quel est votre avenir en NHL ?
M. B.
: on n'en sait rien. Tout dépend non seulement du développement du joueur, mais aussi des besoins de l'équipe...
G. F. : pour terminer cet entretien, quelques mots sur vos joueurs préférés de NHL. Si vous deviez choisir un attaquant, un défenseur et un gardien ?
M. B. : je suis attaquant et je prendrai un attaquant. Les défenseurs, on ne les suit pas car on essaie toujours de se comparer à des joueurs qui évoluent au même poste. Pareil pour les gardiens (rires) ! Mon joueur préféré est Martin Saint-Louis (Tampa Bay 2010/2011) parce que j'ai suivi tout son cheminement. C'est un joueur de petit gabarit, qui a un très bon coup de patin.
P. L. : pareil, les défenseurs, je ne les connais pas
(rires) ! Pour moi, mon joueur préféré est Sydney Crosby. On n'a pas besoin d'expliquer pourquoi. C'est un travailleur acharné avec une attitude irréprochable !
Demain, dernier volet avec la présentation du Ceops.
© en photo, Michaël Bournival à gauche et Philippe Lefebvre à droite. Manque sur la photo Louis-Marc Aubry, junior des Red Wings de Detroit, reparti jeudi aux Etats-Unis pour son camp d'entraînement.

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