Pour la première fois au Laos, j'ai l'impression d’être dans une vraie ville!
Que vous me croyiez ou pas, je n'avais, jusqu'ici, rien trouvé qui s'apparente à un supermarché, ni même à une moyenne surface. Partout ailleurs, même à Luang Prabang, il n'y avait que des petites échoppes avec quelques produits, les soi-disant « Minimart » (non, ce n'est pas une faute de frappe!), où les prix ne sont pas si élevés qu'on pourrait le craindre mais où le choix est plus que restreint.
Pas de 7 Eleven ici (alors qu'en Thaïlande on en trouve jusque dans les coins les plus reculés), ni même de Mac Do (ce dont je ne me plaindrai pas). Un des derniers pays de la planète à résister a l'invasion... (pour combien de temps encore?)
J'ai donc été agréablement surprise de tomber sur un petit supermarché à Vientiane. Ceci dit, je n'y ai toujours pas trouvé de démaquillant... Tant pis, je continuerai à enlever mon mascara avec ma crème hydratante au Q10 dont je n'ai absolument pas l’utilité vu l’humidité. Faire avec les moyens du bord... (ou plutôt du sac à dos) c'est une chose que j'aurai apprise pendant ce voyage. Mais renoncer à toute coquetterie... jamais de la vie !
Vientiane n'a certes pas le charme de Luang Prabang, mais la ville n'est pas désagréable... J'y aurai fait des kilomètres à vélo, avec mes allers-retours intempestifs au consulat thaï pour obtenir mon visa de 2 mois que j'aurai bien mérité (surtout quand tu pédales en grenouille sur un vélo 2 fois trop petit pour toi).
Sur le chemin, impossible de louper le Patuxay
au bout d'une grande avenue qui n'a ceci dit pas grand-chose en commun avec les Champs Elysées.
Puisque j’étais lancée, j'ai continué ver le nord de la ville pour visiter le Pha That (prononcer patate) Luang, fierté nationale.
Bien sur, on ne profite pas impunément de la si belle luminosité d'un ciel gris : la saucée qui a suivi fut mémorable (mais rafraîchissante, ceci dit).
Comme à Luang Prabang, il y a quelques très bonnes pâtisseries où on peut aller se rafraîchir ou se sécher (selon les caprices du temps).
Mais surtout... de très bons restaus français où se remplir la panse à des prix défiant toute concurrence (et ca, il n'y a pas à Luang Prabang) : c'est à Vientiane qu'on peut déguster la cuisine française la moins chère du monde, parait-il !! Je ne pouvais donc pas louper ça.
Mon choix s’était porté sur„chez Philippe“ (censé proposer les plats les plus originaux). D'après le guide, c’était au-dessus d'une épicerie fine juste à côté du Joma Café, bref, pas moyen de se tromper. Sauf que je n'ai rien vu. Je rentre dans l’épicerie, je demande à un employé qui me regarde avec des yeux ronds. Habituée, je dégaine mon Lonely Planet et montre le nom et l'adresse avec mon gros doigt. Les employés, très serviables, se mettent à 3 pour essayer de de déchiffrer.
L'un d'entre eux semble être frappé d'un éclair de lucidité et m’emmène au fond du magasin, le pas décidé (chose rare chez un Laotien). Je me dis „aaah, ça doit être une entrée secrète seulement pour les connaisseurs“. Il s’arrête, l'air victorieux, devant... le stand d'ampoules et piles Philipps.
J'ai capitulé et me suis rabattue sur le Vendôme qui faisait du coq au vin à 2 euros (formule qui change chaque midi). Comme il n'y en avait plus, j'ai pris des
et je peux vous assurer que pour 5 euros, les portions ne sont pas « nouvelle cuisine ».
On pourrait craindre, vu le prix, que le cadre soit du genre cantine... eh bien non, c'est un beau resto bien classe. Loin de moi l’idée de vous narguer...
A propos, je vous annonce victorieusement que j'ai ENFIN réussi à prendre ce satané cours de cuisine laotienne (que j'avais dû annuler 2 fois à Luang Prabang pour des raisons de santé), mais je ne vous raconterai pas... j'ai la flemme !