Magazine Enfants
Il y a longtemps que je n’ai pas pris ma plume, même juste pour moi. Il y a longtemps aussi que ma tête mijote un billet à écrire. Comme une soupe de mots et d'idées éparpillés... les « touski » qui hantent mes nuits. Je m'ennuyais de vous, je m'ennuyais de Dysprapoule aussi.
Ce matin, je ne me suis pas donné le choix, un nouveau texte allait naître sur mon blogue que je le veuille ou non! Chaque fois que mes doigts dansent sur le clavier, je retrouve ma liberté. Mon disque dur libère de l'espace vide pour m'aider à mieux respirer. Pourquoi avoir attendu autant pour cuisiner un texte qui m'aidera sûrement à y voir plus clair? Je ne sais pas... Un blocage sans doute. L'incertitude aussi. Ce mot qui m’empêche de dormir et qui me donne des brûlements d’estomac. Je me décide aujourd’hui à partager une tranche de ma vie avec vous ou devrais-je dire un bol de ma vie!
Vous aimeriez peut-être avoir des nouvelles de ma poule en premier? Elle va bien. Comme un balancier qui ne trouve jamais son équilibre! Quand ça va mal à l’école, généralement nous nous en sortons assez bien à la maison. Quand le professeur et l’éducatrice la couvrent d’éloges et de bons mots, on en paie fréquemment le prix à la maison! Toutes les énergies qu’elle a mises pour nous ramener ses certificats de bons comportements et d’efforts soutenus ces deux dernières semaines nous rendent tellement fiers d’elle.
Apprendre est un mot qu'elle commence à adopter peu à peu, mais ici, c’est une autre Arianne que l’on voit. Telle une petite fille de 3 ans, elle pince, tape, brise volontairement des objets, déroule TOUT le rouleau de papier de toilette neuf par terre, crie après nous, etc. Je comprends que l’école lui demande beaucoup de concentration et de contrôle et qu’il n’en reste plus à la maison, mais c’est difficile pour nous de gérer la tristesse du petit frère qui retrouve son livre préféré en miette! Un jour à la fois est encore et toujours notre devise!
En même temps, nous vivons une situation assez stressante. La patience n’est donc pas une de mes plus belles qualités en ce moment! (Ok, ok, je vous entends dire que ça ne l’a jamais été, je sais! Je vous laisse donc imaginer notre quotidien truffé de notre impatience familiale commune!) Jamais dans notre vie de couple l’argent ne m’a empêchée de dormir. Nous avons toujours été prudents, raisonnables dans nos choix, disciplinés dans notre budget. Mais voilà qu’après un an de chômage, qui prendra fin dans 3 semaines, mon amoureux s’apprête à tomber en grève pour une durée indéterminée. Avec 95 % des votes pour la grève, je sais que c’était inévitable, mais dans notre situation c’est le pire scénario possible! De plus, les exemples de négociations des entreprises ces dernières années n’ont rien de rassurant!
Donc, je nage en pleine incertitude en ce moment. Même si nous avons de quoi survivre pour 2-3 mois, je ne peux m’empêcher de penser plus loin, juste au cas… parce que pour ajouter à mes brûlements d’estomac : notre toilette fait de drôles de bruits depuis quelque temps et l’autre jour, elle m’a même craché du pipi en pleine figure YURK!!!! La porte de notre tente-roulotte nous est restée dans les mains à la fin de la saison dernière et les réparations sont plus longues que prévu. L’électricité dans la cour ne fonctionnait plus la semaine dernière et nous avons failli avoir un étang de poissons rouges en guise de piscine! Arianne continue de n’avoir AUCUN service gratuit et nous devrons espacer ses rendez-vous au privé cet été faute de ressources financières. Nos deux vieilles voitures ont leurs listes de réparations à faire, mais nous essayons d’y aller au compte-goutte question de ne pas y mettre toutes nos économies. Souhaitons que de retarder le tout n'affecte pas trop leur santé mécanique! Mon objectif de la semaine? Allez faire poser les pneus d’été!!! Fin des mauvaises nouvelles! Au moins, à partir du 12 juin, je pourrai économiser sur le shampooing et le coiffeur!
Plus positif maintenant! J’ai possiblement trouvé un emploi. Ce n’est pas encore officiel et pour épargner sur le Gaviscon, j’y croirai quand j’aurai mon premier chèque de paye. Je devrais commencer à travailler entre juin et septembre. À temps partiel de la maison et avec des horaires qui peuvent m'accommoder avec les rendez-vous d’Arianne, voilà mes nouvelles conditions de travail. La totale quoi! Tous mes espoirs sont concentrés sur cet emploi de rêve, car concilier notre réalité avec un travail tient presque du miracle et si ça fonctionne, je serai la plus comblée.
Alors, voilà ce que ça donne 2 mois de silence... Il y a des jours meilleurs et je sais que la patience saura arranger les choses. En attendant cet été nous serons sages et créatifs comme jamais. Nos loisirs seront très « simplicité volontaire », mais nous essaierons quand même pour les enfants, d’en faire le plus bel été en famille de notre vie.