Catamaran, temoignage de proprietaire

Nous sommes les heureux copropriétaires d'un monocoque de 50 pieds à Saint-Raphaël, depuis près de 5 ans. Cela ne nous empêche pas de visiter le salon nautique de Cannes chaque année, juste pour voir. Dès l'ouverture à 10 heures le premier jour, nous débutons notre visite sans aucune idée préconçue. Ma femme rêve tout de même de catamaran depuis 10 ans : vue sur la mer, pas de gite. Elle me conduit chez LAGOON. Nous commençons par la découverte d'un tout nouveau modèle, le 450, et là c'est le choc ! Quel espace, quelle lumière, quel confort ! Nous tombons sur un jeune vendeur, James, à qui nous expliquons que nous ne sommes là qu'en curieux, que les obstacles à une telle acquisition sont énormes et qu'il n'en est pas question. Gentiment, calmement, James nous aide à trouver des solutions à tous nos problèmes. Nous passons une heure sur le 450. Pour le plaisir nous allons aussi visiter les autres modèles, mais c'est le 450 qui nous conviendrait le mieux.

Nous revoyons James 2 semaines plus tard à Hyères, où nous faisons connaissance de toute l'équipe APACA. Des gens compétents et chaleureux, mais surtout des passionnés contagieux ! James aligne les chiffres, le projet prend forme. Mais nous avons 50 ans d'expérience du monocoque, et pas une seule minute du catamaran. Il n'est pas question pour nous de prendre une décision d'achat sans un essai en mer.

Il faut juste attendre des conditions un peu musclées pour l'essai. Le 20 octobre, soleil et 35 nœuds de mistral à Hyères, c'est parfait. Antoine assiste James, c'est plus prudent. Les manœuvres de port s'effectuent sans problème avec les deux moteurs. Dehors la mer n'est pas trop dure à l'abri de la presqu'île de Giens, nous prenons tout de même 3 ris. Au-delà du cap de l'Estérel vers Porquerolles, la mer est blanche. Le LAGOON au grand largue bouge très peu mais à l'intérieur le bruit de la nacelle qui cogne dans les vagues est important. Le retour au bon plein est moins confortable, le bateau roule un peu, les embruns volent jusqu'au flybridge, c'est impressionnant. Mais on se sent parfaitement en sécurité. Une pointe de vent à 35,4 nœuds nous propulse à 10,3 nœuds, à un peu moins de 60° du vent apparent. L'arrivée au port s'effectue sans difficulté, James maîtrise bien la manœuvre même avec 20 nœuds de vent de travers.

L'essai est concluant : c'est décidé, dans quelques mois nous naviguerons sur un LAGOON 450 qui sera basé à Hyères. La gestion en sera assurée par APACA - Anne-Laure, une vraie professionnelle de la location. Nous sommes impatients d'entamer cette nouvelle expérience avec une telle équipe. Prochaine étape : en avril nous ramènerons le catamaran LAGOON de La Rochelle à Saint Raphaël via Gibraltar.

Philippe NUTTIN