Pablo Vicente, le président de Cimagroup, la société qui a conduite cette étude, nous livre son analyse: "l'argent ne fait pas le bonheur, c'est bien connu. Ce qui est le plus important, c'est le niveau des inégalités dans un pays. En général, les pays où les niveaux de redistribution des richesses se font de manière équitable sont plus heureux que les pays où on constate une mauvais redistribution des richesses. Et c'est malheureusement le cas du Chili."
Il semble également que le climat joue sur la bonne humeur des populations. On constate ainsi que les gens vivant au nord du Chili sont bien plus heureux que ceux vivant dans le sud, près du froid polaire et des rigueurs hivernales de la Patagonie. La qualité de la vie familiale est également primordiale tout comme la satisfaction financière.
Les chiliens, selon l'étude, sont les plus insatisfaits concernant leurs revenus alors que les vénézuéliens sont les plus satisfaits, ce qui peut paraitre paradoxal puisque le Venezuela a la réputation d'être un pays avec un système économique proche du communisme. Il faut croire que le système économique mis en place par le gouvernement Chavez apporte plus de satisfactions qu'on ne le croit...
L'étude montre également des disparités entre les pays concernant la définition du bonheur. Pour un chilien, être heureux, c'est d'abord avoir des finances saines et un compte en banque bien rempli. Pour les boliviens, c'est d'avoir un bon travail. Et pour les colombiens et les péruviens, c'est d'être heureux en amour.
Ce qui fait dire à Vicente: "nous avons beau partager la même langue et avoir une histoire et une culture similaire, nous sommes tous différents. Il n'y a aucun indicateur commun concernant le bonheur. Chaque a sa propre manière d'apprécier l'existence."