Phenomena

Publié le 06 juillet 2011 par Olivier Walmacq

genre: horreur (interdit aux - 16 ans) 
année: 1985
durée: 1h50

l'histoire: Inscrite dans une institution suisse, Jennifer n'est pas une étudiante comme les autres: elle communique par la pensée avec les insectes. Un don qui lui permet d'identifier un tueur en série, responsable du meurtre de plusieurs jeunes femmes.

La critique d'Alice In Oliver:

Ceux qui connaissent bien la filmographie de Dario Argento citent souvent Suspiria parmi les chefs d'oeuvre du réalisateur.
Bien qu'inférieur à Suspiria, Phenomena fait partie des films cultes du cinéaste. Pour cela, Dario Argento peut compter sur un casting de qualité: Donald Pleasence, Patrick Bauchau et évidemment, Jennifer Connelly, très jeune dans ce film.
Mais c'est aussi elle la star de cette excellente péloche horrifique.

Attention, SPOILERS ! Jennifer (Jennifer Connelly) est une étudiante américaine envoyée dans un institut en Suisse.
Sur place, elle découvre une école austère et stricte, reposant largement sur la discipline. Jennifer a bien du mal à trouver sa place dans l'institut. Elle fait l'objet de moqueries de la part de ses camarades.
En même temps, Jennifer a un comportement étrange. Premièrement, elle est capable d'entrer en communication avec les insectes.
Ce qui ne manque pas d'interroger un entomologiste (Donald Pleasence).

Ensuite, elle est sujette à des visions morbides et semble être en communication télépathique avec un tueur redoutable et mystérieux, qui sévit dans l'intitut. Encore une fois, la jeune Jennifer Connelly signe une véritable performance dans la peau de cette étudiante à la fois étrange et d'une rare sensibilité.
Au niveau du mystère qui entoure sa personnalité, son personnage n'est pas sans rappeler l'héroïne de la première version de La Féline, de Jacques Tourneur.

Dario Argento a le mérite de se concentrer sur sa star principale, victime ici d'hallucinations terrifiantes, mais aussi de crises de somnambulisme. Ce qui conduira la jeune femme dans la forêt et à transgresser les règles de l'institut. Ensuite, Dario Argento pose le doute sur la psychologie de son héroïne.
Les meurtres horribles perpétués par un psychopathe sont-ils réels ou le fruit de l'imagination de Jennifer ?


Au niveau de sa mise en scène, Dario Argento joue également avec nos peurs archaïques et infantiles, via l'apparition d'insectes, paradoxalement présentés comme les alliés protecteurs de Jennifer.
Phenomena est donc un film d'horreur surprenant, intelligent mais également déroutant. D'ailleurs, le film d'Argento sera soumis à la censure lors de sa sortie, Phenomena contenant quelques séquences gratinées.
Après Suspiria, Phenomena est probablement mon film préféré de ce réalisateur de génie. A voir absolument !

Note: 17.5/20