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Pondre des prix au petit bonheur la chance et à la tête du client

Publié le 06 juillet 2011 par Desfraises

Pondre des prix au petit bonheur la chance et à la tête du clientUn thé, un café, une p'tite poire, des ca'huètes ?
(Mais qu'est devenu Alf ? Et le chat ? a-t-il fini par le manger ?)
Sans rapport avec la choucroute...
Je pensais décéder de fatigue. Eh bien non. Ou alors… il semblerait que j’eusse ressuscité(1). Encore ?! vous vous dites. Car vous vous dites. Venant sur cet espace personnel un chouia chtarbé qu’on appelle blog, vous vous dites. Je dis, je raconte. A vous, inconnus et amis. Et vous vous dites. Vous vous interrogez. Oui c’est plus facile de s’interroger soi que d’emmerder sa voisine ou sa bouchère, hein. Encore que. Bon, vous vous dites. Zut, j’ai contracté la vouvoudite.
Pourquoi n’a-t-il pas blogué depuis… ?
Où en est-il de ses projets d’écriture et de théâtre ?
Pourquoi porte-t-il la barbe ?
Est-ce que j’ai mis le slip du lundi ou bien du mardi ?
Trempe-t-il sa plume (ou son cerveau) dans l’absinthe ou la coco pour pondre tout ça ?
Vouvoudite parce que vous êtes gentils. Sachez virgule d’ailleurs virgule que vous n’êtes pas les seuls à vous poser ces questions. Je me les pose aussi. Si six scies scient six-cent cigares, six-cent-six scies scieront six-cent-six cigares. Oui ? Si
Ce long préambule pour vous narrer mes dernières vicissitudes parisiennes. Et élyséennes pour être plus précis. J’ai en effet trouvé un job de réceptionniste d’hôtel dans un établissement **** tape-à-l’œil mais charmant du quartier le plus détestable de la capitale, le 8e arrondissement, les Champs-Elysées où l’on se demande, pardon, où je me demande si je n'arpente pas une artère commerçante de Dubai. Mais il faut bien remplir son frigo, hein, c’est pour cela que j’ai délaissé mes tâches artistiques et littéraires, dont la traduction trop peu rémunératrice (1 seul client, zéro éditeur), pour reprendre du service dans l’hôtellerie. Une formation aussi accélérée que poussive. Des clients mécontents voire furieux. Eh oui, mon directeur ne semble pas être le plus honnête des hommes.
« Le client doit croire que nous pouvons tout pour lui alors que nous pouvons le moins, » m’a-t-il avoué en fin d’entretien.
Gérer du flux tendu, du surbooking parfois, des clients paumés ou malhonnêtes, (« avez-vous consommé du mini-bar ? » je demande au départ, « non, » dit-elle sans se départir de son sourire. Et la gouvernante me glisse à l’oreille vissée au téléphone que la cliente a englouti toutes les boissons. La note sera plus salée que les cacahuètes qu'elle a croquées en douce. Je facturerai le montant sur son Amex une fois les au revoir deluxes prononcés), gérer le standard, ouvrir et fermer la vente sur les canaux de vente en ligne, modifier les tarifs, pondre des prix au petit bonheur la chance et à la tête du client, assurer l’accueil, les arrivées et les départs, répondre à leurs requêtes et/ou doléances, jouer à la gouvernante, remercier ou engueuler les femmes de chambre et mille autres tâches, et tout cela, seul, de 7h30 à 19h30.
Vouvoudite ? Est-ce légal… je ne me suis pas penché sur la question. J’ai signé et j’accepte. J’œuvrerai donc 4 jours consécutifs pour ensuite me reposer 2 jours et demi. Un petit CDD de 3 mois.
En peu de temps, j’en ai déjà des pas piquées des hannetons à vous raconter. Tout bien considéré, j’ai la vague impression de bosser chez Oncle Picsou. Mais bon, comme m’a dit et répété la collègue qui m’a formé, « ici pas de sentiments ». On est là pour faire du fric, c’est tout.
Eh bé… ça promet !
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(1) Ceci explique-t-il cela ? Je viens de recevoir le papier comme quoi je suis bien né où je suis né.
P.S. Mon petit doigt me signale qu’un certain nombre d’entre vous, chers lecteurs zadorés, viennent s’échouer régulièrement ici, sans assurance d’avoir du neuf à lire. Glissez vos yeux vers la gauche, oui, là, sous la mention infolettre. En deux ou trois clics, vous serez averti de la publication d'un nouveau billet. Et vous, ça va comment ?

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