Faune du Parc National des Pyrénées

Par Lagela

Tout le monde n’a pas eu la chance d’apercevoir un aigle royal, un gypaète barbu, un grand tétras … et encore moins un desman ou l’euprocte des Pyrénées, résidant ou de passage dans ces belles vallée de Saux et de la Gela.
Ce manque va être en partie comblé par ces photos qui nous ont été confiées par le Parc National des Pyrénées que nous remercions au passage.

Puissiez-vous, un jour, voir ces animaux en réel sur le site de la Gela ou de Saux, cela indiquerait que le projet de création de station de ski en marge du Parc National n’aurait pas été réalisé.

Le lézard des murailles

PARC NATIONAL DES PYRÉNÉES - photo P. Dunoguiez

Assez commun, on trouve ce lézard jusqu’à 2300 m. Le lézard des murailles est bien meilleur grimpeur (!) que les deux autres espèces : le lézard vivipare et le lézard des souches. En Europe, l’ espèce est protégée par Annexe 4 de la Directive 92/43/CEE sur la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages. A ne pas confondre avec le lézard de Bonnal, espèce beaucoup plus rare dont on suspecte la présence également dans la zone.

Le lagopède alpin

PARC NATIONAL DES PYRÉNÉES - Photo P. Dunoguiez

Cet oiseau typique de la haute montagne y demeure en permanence, avec simplement des changements d’altitude toujours situés au dessus de la lisière supérieure de la forêt. Lié aux milieux froids, il ne peut pas supporter longtemps des températures estivales moyennes supérieures à 16°. Par contre, il vit très bien en milieu enneigé. Ce gallinacé de montagne change de plumage au fil des saisons : de blanc en hiver, il devient moiré en été. L’espèce est considérée « quasi menacée ».

Le gypaète barbu

PARC NATIONAL DES PYRÉNÉES - Photo M. Cabidoche

Le gypaète barbu est un des fleurons ornithologique des Pyrénées. Ce rapace atteint les 2,70 m d’envergure et a un régime alimentaire nécrophage. C’est le nettoyeur ultime qui se nourrit de débris de carcasse d’animaux dont il casse les os en les laissant tomber sur des rochers. On compterait environ 70 couples sur les Pyrénées dont 15 résideraient sur le versant nord. L’espèce est considérée « en danger ».

La grenouille rousse

PARC NATIONAL DES PYRÉNÉES - Photo P. Dunoguiez

De nombreuses mares sur le flanc ouest de la Géla abritent une importante population de grenouilles rousses.

Le papillon grand apollon

PARC NATIONAL DES PYRÉNÉES - Photo J. Bauwin

L’Apollon, papillon des montagnes d’Eurasie, semble menacé par le réchauffement climatique. Il régresse notamment dans ses stations aux altitudes les plus basses. Sa régression généralisée fait que l’Apollon figure désormais dans  la liste rouge mondiale des espèces menacées (UICN 2008).

L’euprocte des Pyrénées

PARC NATIONAL DES PYRÉNÉES - Photo C. Cuenin

Gros triton endémique des Pyrénées, l’Euprocte des Pyrénées affectionne les eaux froides, vivant entre 1 400 et 2 600 m d’altitude, dans des petits ruisseaux au courant faible. On le trouve dans les chevelus du vallon de Hourquet.

L’aigle royal

PARC NATIONAL DES PYRÉNÉES - Photo C. Cuenin

L’aigle royal est un rapace majestueux pouvant atteindre 2,20 m d’envergure. Le massif pyrénéen abrite environ 200 couples dont près de 50 sur le versant nord. L’espèce est considérée « vulnérable ». Un couple d’aigle niche sur la rive droite de la Gela.

Le grand tétras ou coq de bruyère

PARC NATIONAL DES PYRÉNÉES - Photo C. Cuenin

Au printemps, sur la place de chant, retentissent les trois parties du chant sexuel. Les Pyrénéens le décrivent ainsi : « telep, tetelep » au début, puis le coup de bouchon « pop » et enfin le cisaillement « tschi-techi-te-chi … » évoquant l’aiguisage d’une faux à la pierre.
L’espèce est considérée « vulnérable ».

Le texte accompagnant les photos est extrait de l’ouvrage « Les Pyrénées – la vie sauvage en montagne et celle des hommes » – Claude Dendaletche ainsi que du dossier UTN.