Dans un futur non défini, les réserves de pétrole sont épuisées et la violence règne sur le monde. Max, un ancien de la sécurité routière, se porte aux secours d'une communauté de fuyards aux prises avec des pirates de la route. La bataille se concentre autour d'une citerne de raffinerie...
Mad Max 2 : The road warrior (1981, 1h37), film américain réalisé par George Miller, avec Mel Gibson, Bruce Spence, Vernon Wells…
Alors que je reprochais une certaine rigidité à Mad Max premier du nom, ainsi que des promesses
Max est seul dorénavant. Miller ne laisse aucun espoir quant au sort de sa femme. C’est un homme marqué psychologiquement et physiquement (il porte dorénavant une sorte d’atèle à la jambe depuis sa confrontation avec les motards du premier) qui se traine littéralement. Pour alimenter sa puissante voiture, il est contraint de puiser le pétrole là où il en trouve : réservoirs de véhicules accidentés, citernes, raffineries ! Autant dire qu’à une époque où pouvoir se déplacer librement est le seul salut, la présence de ce centre d’exploitation perdu au milieu du désert est une aubaine. Pas franchement décidé à jouer au sauver, Max y est bien obligé. Seulement, il pose ses conditions : les brigands en fuite, il partira sans demander son reste, le réservoir plein. Il n’y a plus de sentiments en ce bas monde. Certes, mais il y a quelques personnes qui survivent dans ce village-usine qui représentent le futur.
Mad Max 2 est bien plus rythmé que son prédécesseur. Il reprend ses codes, bien sûr, s’attardant beaucoup moins sur les états d’âme de Max, incarné par Mel Gibson en grande forme et méconnaissable. On l’y trouve bien plus charismatique, moins lisse. Il n’atteint pas la classe d’un Snake Plissken, mais Max se pose en héros post-apocalyptique crédible. Moi qui souhaitais en savoir plus sur l’évolution de la civilisation, je suis servi ici, même si la comparaison avec le monde de Hokuto No Ken (Ken le Survivant en nos contrées) revient avec insistances. Tant mieux, je dois dire.
Bien plus séduis par celui-ci que par le premier qui, lui même, gagne en aura ; je comprends mieux en quoi Mad Max est une saga qui compte dans le paysage cinématographique SF. Cependant, et paradoxalement, je trouve qu’à vouloir en montrer davantage, Mad Max 2 perd en puissance ou en subversif. Pour le coup, je préférais les scènes suggérées du premier aux gros plans du second. Le film n’aurait pas forcément perdu en rythme, et certainement gagné en subtilité.