Non, je ne trouve pas le temps de bloguer, et alors ?
Puis le juge arrive. Cette foule bruante se tait soudain. On n'entend plus que le crrépitement des appareils photo de quelques journalistes, debout sur les bancs de la salle d'audience.
ZabatrialJuge by juliegommes
Les avocats de Ben Ali demandent le report de l’audience. Refus. Les avocats quittent la salle. Ce qui devait être un procès fleuve n’aura duré que quelques minutes. Les esprits s'échauffent, le jeune homme qui continue d'hurler à la mascarade est évacué par quelques policiers. La salle se vide peu à peu mais les débats se poursuivent de l'autre côté de la porte.
ZABATRIAL bordel by juliegommes
A l'intérieur, l'audience reprend. Le juge a présenté les charges, on nous a montré la drogue retrouvée dans le château de Carthage de ZABA. Il faut maintenant attendre le verdict, prévu en début de soirée, d’autres affaires sont traitées.
Sans moi
Direction le siège du parti communiste Tunisien à pied en traversant la médina avec une collègue journaliste allemande. En fait, c’était super loin mais j’ai pu découvrir le centre-ville de Tunis et la médina dans le même temps... accessoirement me taper un litre et demi de flotte sur le trajet.Lorsque nous arrivons dans les locaux du parti d’Hammami, la salle est déjà bondée et les gens essaient de nous laisser passer « journalistes » entend-on autour de nous. Une grosse madame s’en va, me laissant sa chaise. Je m’installe à la bonne place pour faire quelques images.
On dégouline tous de sueur et, me penchant un peu pour attraper ma bouteille d’eau… J’ai pété la chaise en plastique !
Le temps de récupérer mon ordi pour livetwitter le verdict du procés (oui, Erwan, le journalisme augmenté, toussa), je retrouve le collègue de l’AFP et quelques JRI, dont un endormi sur un des bancs du tribunal. Ils sont restés depuis le matin dans cette salle d’audience où les gens fument leur cigarette, ça change de la France. Etrange, à vrai dire dans un lieu si "sacré" qu'une salle d'audience.
Alors nous attendons…
Quinze ans, six mois et 108 000 dinars, pour détention d’armes, de drogue, et de pièces anciennes d’une valeur inestimable. Les Tunisiens écrivent leur histoire au quotidien et ça commence ici.