Les problèmes: Il y a d'abord la crise immobilière, le manque de plusieurs millions de logements, les prix croissants du foncier. Il y a ensuite l'étalement urbain qui a atteint ses limites. Il y a aussi le coût croissant des matériaux et de l'habitat aux nouvelles normes (BBC par exemple) inaccessibles pour de nombreux français.
Il y a ensuite la mauvaise qualité de l'isolation des logements anciens, des appareils de chauffage énergivores, des systèmes collectifs d'assainissement et de collecte des déchets qui ont atteint leur limites, des réseaux d'adduction d'eau et de collect des eaux pluviales de plus en plus coûteux.
Comment faire évoluer un système d'organisation urbaine qui a atteint ses limites?
Les fausses solutions:
La construction d'éco-quartier modèle est une illusion : coûteux, consommateur d'un foncier devenu rare, cette méthode n'est pas transférable aux anciennes constructions.
Les politiques classiques d'incitation fiscale atteignent leurs limites coincées entre les coûts croissants de l'immobilier et la chasse aux niches fiscales imposée par les déficits.
Les politiques volontaristes de constructions de logements sociaux seront, à leur tour, freinées par la conjonction de la rareté du foncier et de déficits restreignant les marges de manoeuvres budgétaires.
La solution proposée:
Le développement de la surélévation des immeubles existants permet de sortir des contraintes énumérées plus haut. Il s'agit de rajouter, après renforcement, un à trois étages, aux immeubles existants. Ces rajouts, utilisant des matériaux légers et locaux (bois, paille, ...) permettent à la fois de créer de nouveaux logements, de financer ces travaux par vente de ces nouveaux appartements, mais aussi de rénover complètement les anciens logements (isolation par l'extérieur, modes de chauffage, équipements...).
Le toit de ces immeubles, après reconfiguration complète, va être utilisé pour produire de l'énergie (soleil et vent) ou pour y installer des jardins et de l'assainissement biologique.
La surélévation de l'immeuble permet aussi en effet de financer la transformation de l'immeuble pour en faire un écosystème indépendant qui assure une partie de sa production énergétique comme de la gestion de ses flux (eau usé, eau propre, électricité, chaleur).
Pour aller plus loin: habitat urbanisme déchets