Quatrième de couverture :
Un jour, la petite Lilian se lance un défi fou : si elle parvient à sortir sa mère, qui vit coupée du monde, de son chagrin en cuisinant, elle consacrera son existence à la gastronomie. La magie d'un bon cacao aux épices opère et, une vingtaine d'années plus tard, Lilian anime tous les premiers lundis du mois un atelier de cuisine dans son restaurant. L'Ecole des saveurs réunit des élèves de tous horizons. De l'automne au printemps, ils vont partager tentatives culinaires et aspirations cachées, découvrir la force insoupçonnée des parfums et des épices, capables par leur douceur ou leur piquant d'éveiller des ardeurs inconnues et de guérir des peines anciennes... Sensuel et savoureux, ce roman culinaire fait la part belle aux cinq sens, et dépeint avec justesse la passion et la patience de ceux qui comprennent le langage secret de la cuisine.
Mon avis :
Gagné lors d'un concours organisé par Le Livre de Poche, rien ne me prédestinait à lire ce livre sans cette occasion. Et c'est bien dommage car j'aurais raté un récit enchanteur.
L'auteure a choisi d'emmener son lecteur dans une lecture atypique, qui préfère les goûts et les odeurs aux mots. En effet, la protagoniste, Lillian, va se lancer dans la cuisine pour faire sortir sa mère des livres dans lesquels elles s'enfoncent un peu plus chaque jour pour oublier sa vie et l'homme qui l'a quitté. Un livre sur la cuisine, qui nous montre comment celle-ci, par l'éveil des sens (d'où "L'école des saveurs", qui sous-entend apprentissage et donc éveil), va permettre à la dizaine de personnes participant au cours de Lillian de se recentrer sur eux-mêmes, d'évoluer ou de tourner une page. Ainsi, le livre est divisé en dix chapitres qui sont chacun un condensé de la vie d'un participant (Lillian et ses neuf élèves). Le récit de leur histoire est entrecoupé du récit des cours des cours de cuisine en corélation avec ce qu'ils apportent au personnages.
C'est vraiment un livre charmant, doux, qui fera saliver vos papilles ! Je l'ai lu avec à l'esprit qu'il a été écrit par une américaine, c'est-à-dire que le lectorat américain n'a pas la même culture culinaire que nous, français. Ainsi, la portée de ce livre là-bas a du être important car ils n'ont pas le culte du repas et de sa préparation comme c'est davantage le cas chez nous.
Une gourmandise dont il ne faut pas se priver. D'autant plus que l'écriture est jolie, à la fois poétique et dramatique aussi.
Aaaah ! Ce livre me fait tellement envie... Il est dans ma PAL mais je croule sous les "lectures obligatoires". Hâte d'avoir terminé pour pouvoir m'y plonger avec délice.