genre: horreur, gore (interdit aux - 16 ans)
année: 2008
durée: 1h45
l'histoire: Michael Myers est de retour à Haddonfield avec la ferme intention de régler une fois pour toute ses affaires familiales.
la critique d'Alice In Oliver:
Après un remake franchement décevant, Rob Zombie persiste et signe, en réalisant à nouveau cette suite, donc, Halloween 2, qui peut se voir également comme un remake. Pour mémoire, Rick Rosenthal avait déjà signé un second Halloween en 1982, une suite par ailleurs produite par John Carpenter himself.
Certes, le remake d'Halloween par Rob Zombie n'avait pas tenu ses promesses, mais le cinéaste avait laissé entrevoir quelques bonnes idées.
Toutefois, ne l'oublions pas, Rob Zombie est un réalisateur anticonformiste, se foutant royalement des grandes tendances du moment.
Halloween 2 reprend donc les choses là où elles s'étaient arrêtées dans le premier. Désormais, Laurie Strode vit dans la peur. Certes, tout le monde est convaincu de la mort de Michael Myers, en particulier, son psychiatre, le Docteur Loomis (Malcolm McDowell).
Pourtant, des cauchemars épouvantables continuent de hanter régulièrement Laurie la nuit. C'est d'ailleurs l'introduction d'Halloween 2.
En vérité, cette suite est l'opposée même du premier volet. Alors que le remake jouait sur le passé de Myers, sur fond de psychanalyse, souvent peu pertinente, ce second opus joue la carte du tueur barbare et solitaire, prêt à tout pour satisfaire les voix qui envahissent son esprit malade et dérangé.
C'est donc un Michael Myers en pleine forme qui sévit dans Halloween 2. De ce fait, Rob Zombie insiste sur la dimension physique du personnage, qui nous apparaît comme un homme des cavernes à la fois bestial, sauvage et animal.
Certains crimes sont particulièrement gores, Michael Myers n'hésitant pas à s'acharner sur ses victimes en assénant plusieurs coups de couteau.
C'est donc un meurtrier froid et sanguinaire qui marche doucement vers sa proie, à savoir Laurie Strode, le but étant de regrouper symboliquement la petite famille, donc Laurie, leur mère décédée, mais aussi Michael Myers au moment de ses jeunes années. C'est probablement l'aspect le plus intéressant de cette suite, plus aboutie que le premier, et qui délivre largement la marchandise.
Dommage que Rob Zombie ne maîtrise pas totalement son sujet, le lien télépathique entre Laurie et Michael Myers aurait mérité plus de profondeur.
Quant à Laurie, elle apprend enfin quelles sont ses racines et sa généalogie dans ce nouveau chapitre. En un sens, c'est le seul point commun entre cette version et celle de 1982. Pour le reste, Halloween 2 est un slasher classique mais d'une redoutable efficacité. Je dois l'avouer: je ne l'avais pas du tout aimé la première fois, mais j'ai largement changé d'avis depuis.
Nul doute que Rob Zombie a enfin cerné son croquemitaine de service, lui conférant une vraie dimension, à la fois barbare et animale.
Dommage que le cinéaste n'exploite pas tous ses personnages à leur juste valeur, notamment le Docteur Loomis, Malcolm McDowell cabotinant dans la peau de ce psychiatre peu recommandable.
Note: 14/20