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King of the Ants

Publié le 05 juillet 2011 par Olivier Walmacq

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Genre: Thriller

Année: 2003

Durée: 1h38

L'histoire: Un jeune homme, Sean Crawley, vivant de petit boulots, se voit confier par un entrepreneur véreux la mission de s'occuper d'un comptable trop scrupuleux. L'employeur a décidé de trahir le jeune homme et cherchera à le faire chanter. Sean finira par se retrouver au milieu du désert, dans une cabane où les sbires de l'industriel le battent chaque jour violemment, pour lui faire avouer où se trouvent les documents compromettants.

La critique de Varlin: De temps en temps, j'exhume de mes poussièreuses archives des films que j'avais acquis suite à des recommandations diverses. Voici une séquence d'entomologie.

A priori, on aurait pu croire que ce film de Stuart Gordon, parlerait plus d'une créature mi-homme, mi-insecte s'érigeant comme roi des fourmis, mais pas du tout.

Nous avons ici affaire à un thriller très efficace, malgré un manque de moyens certain. En effet, les brutalités subies par notre jeune héros, Sean Crawley (clin d'oeil à Aleister Crawley ?), interprété par un Chris McKenna excellent, vont le conduire à se transformer en un psychopathe ivre de vengeance.

La première partie du film va nous décrire la lente (et douloureuse) métamorphose psychologique de notre héros, allant jusqu'à aider ses tortionnaires dans leurs morbides besognes. On pense au plus récent Martyrs à la vue des tortures .

Dés lors que Crawley sera psychologiquement prêt, la douleur ayant atteint son oeuvre, sa vengeance pourra commencer. Belle scène au passsage.

La deuxième partie du film débute quand le destin semble lui sourire, au moment où il sera recueilli par la femme de la personne qu'il a assassinée.
Son passé ressurgira pour le plus grand malheur de ses tortionnaires encore vivants, y compris son ancien patron (interprété par un Daniel Baldwin convaincant).

Un film sans prétention, très efficace et parfois dur, les sévices qu'endure le héros, son visage difforme suite aux coups, la couleur de son slip (c'est pour dédramatiser le propos, quoi que...).

On pourra reprocher à l'intrigue de mettre du temps à se mettre en place et la vengeance finalement peu cruelle envers les tortionnaires (bon, se faire brûler vif, c'est pas non plus super sympa) mais cela donne aussi une certaine crédibilité à l'ensemble.

Je pourrai aussi pinailler sur le fait que les séquelles endurées par Sean paraissent bien légères à la vue des coups qu'il a pris (essayez de faire un drive dans la gueule de votre voisin de pallier, vous verrez).

Malgré tout, c'est un très bon film, captivant dés que l'intrigue est lancée. Je recommande vivement à chacun d'y jeter un oeil.
Comme quoi, avec peu de moyens, il est tout à fait possible de faire du bon boulot mais fallait-il le préciser ?

Finalement annulez le drive, croyez-moi sur parole, au prix des clubs de golf...

Note: 15/20


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