Suite à une enquête portant sur presque 8.000 fonctionnaires britanniques, ces chercheurs affirment désormais qu'être satisfait de son sort présente effectivement un effet bénéfique pour le cœur.
L'équipe a travaillé sur les données de l'étude de cohorte britannique Whitehall II dont les participants, âgés en moyenne de 49 ans, ont répondu sur leur degré de satisfaction sur 7 aspects de leur vie quotidienne : les relations amoureuses, les loisirs, le niveau de vie, la profession, la famille, la vie sexuelle et l'identité. Ils devaient évaluer leur degré de satisfaction sur une échelle allant de 1 (« très mécontent ») à 7 (« très satisfait »). Les notes attribuées sur chaque item ont été combinées pour fournir un score moyen de satisfaction concernant la vie dans son ensemble. Les dossiers médicaux des participants ont ensuite été étudiés pour compiler les décès liésaux maladies coronariennes, les crises cardiaques non mortelles et les angines de poitrine cliniquement prouvées, sur une période de six ans environ.
L'étude conclut que des niveaux plus élevés de satisfaction moyenne concernant son existence sont associés à une réduction de 13 % du risque de maladie coronarienne (OR:0,87 IC:95 % de 0,78 à 0,98). Une réduction d'environ 13 % du risque de maladie cardiovasculaire est constatée avec un degré de satisfaction dans 4 domaines de vie spécifiques: profession, famille, vie sexuelle et identité Cette réduction du risque est observée aussi bien chez les hommes que les femmes.
La relation « dose-effet » est établie: Les sujets mentionnant le plus haut degré de satisfaction moyenne concernant leur existence semblent bénéficier de la plus grande réduction du risque de maladies coronariennes.
Selon les auteurs, “en associant tous ces facteurs, notre étude indique qu'un degré de satisfaction dans certains domaines spécifiques de notre existence, notamment la profession, famille, vie sexuelle et identité, constitue un atout positif pour notre santé, associé à une réduction des maladies coronariennes et indépendamment des facteurs de risque traditionnels.”
Source: The European Heart Journal Eur Heart J 2011; doi:10.1093/eurheartj/ehr203 “Heart health when life is satisfying: evidence from the Whitehall II cohort study”