Anciens titis parigots des années 50, on était devenu des pépés un peu ratatinés, normal, quoi, rien à dire, faut bien qu'le temps fasse son boulot. Bref, les Églantines, entre les parties de coinche acharnées et les poulettes qu'on croisait au cours de nos promenades et qui nous faisaient saliver comme des jeunots de première bourre, c'était bonnard...
Et puis un jour, Jeannot la Perle, 83 balais, un sans grade, un sans coeur, mon ennemi de toujours, depuis la communale rue des Martyrs, a débarqué aux Églantines. À partir de là, ça ne pouvait être que lui ou moi. En tous les cas, pour lui et moi, ce fut le début de la nuit …
Editions BALEINE