« Nous avons la technologie, la force, la dissuasion, le mensonge » mais, déboulonner un homme aimé par son peuple n’est pas une mince affaire. Ils disent depuis 4 mois que le vieux guide libyen Mouammar Kadhafi va tomber comme un fruit mûr. Chaque jour davantage, la propagande occidentale selon laquelle ses jours sont comptés persiste or, personne ne voit rien venir. Hélas, il faut plus pour décourager les partisans de Kadhafi qui ne lâchent rien. Moussa Ibrahim, le porte parole du gouvernement libyen a déclaré à cet effet: «Les informations sur des négociations à propos d’un abandon du pouvoir par Kadhafi, qui chercherait à se retirer dans un endroit sûr à l’intérieur ou à l’extérieur de la Libye, sont tout simplement infondées». Et toc.
Diantre. Sarkozy c’est Sarkozy. Avec lui, en Libye, il n’y a plus d’espoir. Tancée par la Russie après la violation incontestable de la résolution 1973 de l’ONU, prise en flagrant délit de mensonge, après avoir parachuté honteusement des armes aux renégats de Benghazi, la France a décidé de ne plus larguer ses objets de mort aux rebelles. Sous l’impulsion de Sarkozy, la France est allée tellement loin qu’elle ne peut plus s’asseoir, aujourd’hui, autour d’une éventuelle table de négociation. En misant sur la force pour spolier les Libyens de leurs richesses avec la complicité des renégats de Benghazi, on s’approche lentement mais sûrement vers l’une des plus grandes pantalonnades de l’histoire de la guerre. Personne ne peut prendre un pays en apesanteur et par conséquent, avec tous les dégâts causés par l’Otan en Libye, personne n’accueillera en héros un seul de ses soldats et leurs sous-fifres libyens du CNT désormais décliné en Conseil national de trahison.
La queue entre les jambes, la France est entrain de s’humilier à la face du monde. Jour après jour, le constat est amer. L’amateurisme et la fougue ont guidé l’entreprise diabolique de la France en Libye. Alors qu’Hillary Clinton ne demande qu’aux Africains de désavouer les représentants Libyens présents dans leurs pays, elle encourage pourtant les membres du CNT à négocier avec les pro-Kadhafi en Occident. Cherchez l’erreur. Vous avez dit négociations ? Pendant ce temps, l’Otan, embourbée, a déclaré qu’elle laissera l’ONU prendre le relais dès le départ de Mouammar Kadhafi. Ces gens sont vraiment obsédés par le départ de Kadhafi. Au nom de quelle loi internationale, de quel acte légal, de quel droit ? Il ne s’agit nullement d’apporter un quelconque soutien au leader libyen mais de contester le mensonge véhiculé ici et là pour tenter de le renverser et d’installer des traitres au pouvoir. C’est au peuple libyen de prendre son destin en main pas à l’Élysée.
Toute honte bue, constatant les fissures persistantes au sein de l’Otan, le secrétaire général de l’Alliance Anders Fogh Rasmussen a déclaré en Russie aujourd’hui lors d’une conférence de presse: «L’unique moyen de répondre aux aspirations du peuple libyen est le départ de Kadhafi». Le peuple libyen ? Lequel ? La minorité qui prend les armes ou ceux qui font des marches géantes à Tripoli ? Ces gens sont vraiment tombés sur la tête. Soit, ils croient en leurs propres chimères, soit, ils prennent les autres pour des cons. Alors que Nicolas Sarkozy envoie ses avions bombarder les libyens en vue sans doute de son élection, de sa réélection, ce qu’il semble oublier c’est que seule une solution politique peut marcher en Libye. La refuser ou motiver ses petits protégés et criminels de Benghazi qui ont narguer la proposition de l’Union africaine (UA), c’est aller droit dans le mur. On va découvrir, bientôt, le « grand sercret » qui fait que Sarkozy souhaite tellement la fin de Kadhafi par…amour des Libyens….mon oeil.