C’est devenu un lieu commun de dire que le Sénégal traverse une crise énergétique sans précédant. Si le constat fait l’unanimité, les voies et moyens pour en sortir restent à définir selon les positions. Depuis quelques jours, la situation pour le moins tendu que traverse le Sénégal fait ressurgir une solution pour alléger le poids de la Sénélec dans la distribution d’électricité : les énergies renouvelables.
« Le Sénégal a déjà une loi sur les énergies renouvelables pour laquelle les décrets d’application ne sont pas encore sortis » se désole Magaye Ndiaye, un expert en efficacité énergétique lors d’un séminaire sur « la maîtrise des dépenses énergétique » tenu à Dakar le 20 juin dernier.
En effet la loi votée donne le cadre juridique et les grandes lignes mais ce sont les décrets d’applications de cette même loi qui doivent démocratiser, entre autre autres, l’achat de panneaux solaire pas toujours à la portée de toutes les bourses sénégalaises. Sans subvention de l’Etat, l’achat du matériel d’installation de base (sans frigo par exemple) peut atteindre facilement 500 000 f cfa.
Pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement, le Sénégal devra passer de 0,6% à 15% d’utilisation des énergies renouvelables en 2015. Pour le moment, il y a des avancées au niveau de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER). Avec des subventions et aides de l’Etat et de partenaires étrangers, l’électrification rurale, en utilisant le potentiel solaire qui paraît inépuisable pour un pays comme le Sénégal, participe aussi à atteindre cet objectif.Fin juin 2011, le gouvernement sénégalais a signé une concession entre l’ASER, Electricité de France (EDF) et Matefroce pour l’électrification de 18 000 ménages dans les régions de Kaffrine, Tambacounda et Kédougou.
L’hôtel Onomo participe à l’utilisation des énergies renouvelables du Sénégal, son système d’eau chaude est uniquement alimenté par l’énergie solaire.