Des retrouvailles avec Tonino Benacquista etDavid Foenkinos, des découvertes avec Frédérique Deghelt et Vincent Wackenheim et une bonne surprise avecLydia Flem auront bercé ce mois de mars.
Côté retrouvailles, c’est avec beaucoup de plaisir que je me suis replongée dans un roman, certes différents de ses précédents mais tout aussi excellent de Benacquista. Avec Homo erectus (au passage, j’adore le titre !), nous sommes en effet bien loin de Malavita, roman dans lequel on roulait des mécaniques au côté de Giovanni Manzoni bien que repentant mafieux. Ici, Benacquista a le mérite de remettre quelques idées reçues à leurs places : l’homme souffre également quand l’être aimé quitte le navire et a autant besoin que la femme de s’épancher pour se soulager. Ainsi, lors d’une réunion hebdomadaire, chaque homme peut prendre la parole devant une assemblée silencieuse. De ces soirées, nous ferons connaissance de trois hommes délaissés et de leurs solutions pour faire face à leur histoire. C’est pas des Manzonis, mais on s’attache tout de même à nos trois célibataires !
Pour David Foenkinos, qui avait retenu toute mon intention avec Le potentiel érotique de ma femme, il m’a tout simplement subjuguée avec La délicatesse, roman sorti fin 2009 et que je viens seulement de lire. Un sublime éloge à l’amour, aux amours !
Côté découvertes, La nonne et le brigand de Frédérique Deghelt était loin d’être gagné vu que l’on met un peu de temps à s’installer dans le roman dû un patchwork de rencontres. Tout d’abord, il y a l’héroïne et son amant, puis l’héroïne et un inconnu avec une proposition bien étrange puis l’héroïne et la trouvaille du journal d’une nonne. Vous vous doutez bien qu’une fois toutes les pièces réunis, c’est l’apothéose.
Quant à Vincent Wackenheim, La gueule de l’emploi est un roman bien cocasse comme je les aime. Dysfonctionnements du système, bourdes de l’administration, chômage, isolement puis entraide tissent la toile de ce récit.
La belle surprise du mois de Mars revient donc à Lydia Flem avec La reine Alice. Tout simplement sublime, ahurissant tant le style de l’auteur, déjà fort remarqué avec ses ouvrages comme Comment j’ai vidé la maison de mes parents, m’a bluffée ! Véritable hommage à Alice aux pays des merveilles, la Alice de Lydia Flem flotte entre deux mondes : celui de derrière le miroir et celui du cancer. Un texte chantant, jouant avec les mots, la syntaxe sans jamais oublier le calvaire de cette maladie. Epoustouflant.
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