Une bague pour appareil à objectifs interchangeables est un accessoire utilisé en macrophotographie (microphotographie ?). Egalement appelée bague-allonge, cet appareil en forme de tube ne contient aucune lentille et est donc relativement solide : je crois savoir qu’il en existe plusieurs modèles et le mien étant en moitié plasticostaud moitié métal, je le balade au fond de mon sac sans m’en inquiéter.
Je n’ai qu’une connaissance limitée de la théorie photographique, et je suis bien incapable de vous expliquer comment fonctionne une telle bague.
Le principe est pourtant très simple : la bague est composée de trois anneaux de différentes largeurs, que vous pouvez choisir de cumuler ou pas, afin de faire varier l’espacement entre l’objectif et le boîtier.
Cet espacement a plusieurs effets significatifs :
1/ une diminution de la distance de mise au point
Alors que cette distance est habituellement de 50 cm minimum, elle est là réduite à une vingtaine de centimètres maximum (dans le cas de l’utilisation de la plus fine des bagues ; si vous utilisez les 3 simultanément, le sujet doit être à moins de 5 centimètres de l’écran).
Cela signifie donc que pour prendre votre cliché, il vous faudra vous tenir très très près du sujet, ce qui peut être difficile dans certains cas : prendre un très gros plan d’un insecte mobile est tout un sport !
2/ un passage obligé au mode manuel
Dès lors que la bague-allonge est enclenchée, l’appareil passe automatiquement en mode manuel. Encore une fois, je n’ai qu’une connaissance parcellaire de la photo, mais je sais qu’il existe des bagues, électroniques, qui permettent de rester en mise au point automatique, mais le budget est alors extrêmement plus important.
Comme le mode manuel est imposé et que la distance de mise au point est extrêmement faible, le photographe aura intérêt non pas à zoomer/dézoomer pour obtenir une image nette, ce qu’il fait en situation normale, mais à varier sa distance par rapport au sujet, millimètre après millimètre, tout en mitraillant allègrement en mode sport.
3/ une profondeur de champ extrêmement réduite
Enfin, dernière difficulté de l’utilisation d’une bague-allonge sur un appareil photo, c’est une profondeur de champ réduite au minimum, de l’ordre de quelques millimètres. Avant et au-delà de ce point précis et limité, l’image sera complètement floue…
Ha !, un dernier point. J’avais lu avant d’acheter ma bague qu’il fallait beaucoup de lumière pour parvenir à faire des photos convenables, et je m’attendais donc à être limité aux photos en extérieur entre mai et septembre… Que nenni ! J’ai pu faire des photos complètement inintéressantes mais techniquement valables de mes poils de genou ou des empreintes digitales de mes doigts à la simple lumière artificielle de mon bureau. Oui, oui, des photos de mes poils de genou !
Car enfin, on y arrive : on a vu toutes les difficultés de l’utilisation d’une telle bague, voyons maintenant son intérêt, last but not least.
Une bague-allonge permet de réaliser, après moult essais infructueux, des macros assez impressionnantes, qu’il s’agisse d’insectes, de plantes, de poils de genoux, etc. Un morceau de sucre, un fruit, une copine endormie : tout, autour de vous, devient sujet 8-).
Il est ainsi possible des résultats tout simplement impossibles à seulement approcher avec un appareil classique, et pour un prix ridicule (personnellement, j’ai acheté la mienne, neuve, sur Ebay pour 9,90 €, port compris !).
Micro-article publié simultanément sur Memesprit !
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