Arrivés récemment à la rédaction, les B2 de BRAINWAVZ ne nous aurons (vraiment) pas laissé insensibles. Acclamés par les audiophiles en herbe depuis leur mise sur le marché il y a quelques semaines de cela, ils trainent toutefois un prix de vente relativement elevé, puisque plafonnant à 170$ (même si vous pourrez quasiment diviser cette somme par deux en cherchant un tant soit peu sur la toile). Mais comme dirait l’autre, toute qualité se paie…
Restons classiques, et commençons tout naturellement par balayer les caractéristiques du produit. Bénéficiant d’une double armature balancée, ces intras jouissent dans le même temps d’un taux de fréquence 20-20 000 Hz, d’une sensibilité de 110 dB, d’une impédance de 40 Ohm ou encore d’une longueur de câble d’1.3m. Passé ces caractéristiques qui ne devraient dans tous les cas véritablement parler qu’aux amoureux de la musique, entrons dans le vif du sujet. La première impression qui ressort de l’utilisation du produit, c’est qu’il est en mesure de dégager un son qui semble ultra-équilibré, et par extension loin de tirer vers les basses à tire larigot. Ecoutez un concert en acoustique avec ces intras revient vraiment à prendre son pied, tant le résultat impressionne. C’est bien simple, on aurait alors presque l’impression de pouvoir fermer les yeux et de s’imaginer au premier rang, du concert écouté, distinguant un à un les instruments joués. Est-ce vraiment utile de préciser que le genre du jazz est lui aussi diablement bien retranscrit grâce à ces écouteurs ? Parallèlement à ça, les amoureux du hip-hop, dont je fais partie, pourront être légèrement déçus lors de session d’écoutes de son west-coast, ayant hissé la caisse claire au panthéon… Rien de catastrophique, et si le tout manque un chouilla de punch, il demeure bien plus équilibré que le rendu des Monster iBeats de Beats by Dr Dre. Et puis, s’injecter dans les oreilles un hip-hop dans tous les cas encodé de manière classique (comprenez, écouté depuis vos MP3 ou via un service tel que Spotify) n’aidera pas forcément ces B2 à tirer leur épingle du jeu dans le domaine. mais je chipote sans doute… Pour dissiper le doute, sachez que j’ai eu l’occasion de tester ces écouteurs sur un iPhone 4, puis sur un Sony Ericsson Xperai Play. Une approche grand public, je vous l’accorde, mais qui tend toutefois à coller avec la plupart des profils qui liront ce test ! Passons. Sur le plan de l’isolation par contre, sans atteindre des sommets et déboulonner la concurrence bien implantée sur le sujet, le produit s’en tire avec les félicitations du jury, et les bruits ambiants lors de vos sessions d’écoute n’aurons souvent que très peu de poids, et n’arriverons que très rarement, pour ne pas dire jamais, à vous déranger.
Pour évoquer maintenant la finition même du produit, on notera que l’ensemble apparaît être d’excellente facture. Emballés dans un packaging bardé de rouge, il laisse filtrer un câble enroulé, alternant entre le blanc et le noir. Les écouteurs en eux-même sont quelque peu inclinés, afin d’être en mesure d’embrasser la forme de oreilles le mieux possible. Ils sont de plus livrés avec différents embouts, de différentes tailles. Rien de bien exceptionnel, la plupart des constructeurs se doivent désormais de se plier à l’exercice. Pour finir sur ce point, sachez que vous trouverez également dans la boîte des B2 une petite pochette de protection ronde ainsi qu’un jack 6.3mm. Que dire de plus sur ce produit, si ce n’est qu’il s’affiche sans aucun conteste comme une excellente affaire ? Capable d’être déniché à un prix flirtant avec les 100€, il saura sans mal se substituer à un Fischer Audio DBA-02, voir à un Turbine Pro de Monster (quoi que le degré de substitution devrait être moindre pour ce dernier). Et d’une manière plus générale, il devrait contenter au moins 90% des amoureux d’intras. Les 10% restant ne jouant sans doute pas dans la même catégorie de prix, soit-dit en passant !