L’hypertension artérielle
Lors du Congrès Européen de lutte contre l’hypertension artérielle, une étude a révélé que la mortalité cardiovasculaire est de 0,8% chez les personnes qui consomment du sel mais qui ne sont pas hypertendus, alors qu’elle est de 4,1% chez les personnes qui réduisent leur consommation de sel.
Comme la sortie de ces résultats ne provoquait guère de commentaires, les spécialistes de l’hypertension se sont emportés. Ils ont peur que leurs efforts de prévention soient réduits à néant.
Le professeur Jean-Jacques Mourad, président du comité de lutte contre l’hypertension, a relaté la nécessité de classer les Français en trois catégories face au sel :
- Les hypertendus : on dit qu’une personne est hypertendue dès lors que le premier chiffre de sa tension est à plus de 14 et le deuxième chiffre à plus de 9. Il est conseillé de prendre régulièrement sa tension même en dehors de tout symptôme, étant donné que la prise de tension ne fait pas mal, est facile et gratuit. Il faut toutefois préciser qu’on ne peut pas parler d’hypertension que dans le cas où ces anomalies se répètent.
- Les non hypertendus : il serait prudent pour ces personnes de ne pas surconsommer du sel tant qu’elles n’ont pas la confirmation des études sur le sel chez elles. Deux règles très simples pourraient ainsi les aider dans leur vigilance : ne pas saler l’eau de cuisson et ne pas mettre la salière sur la table.
- Les enfants d’hypertendus : pour la grande majorité d’entre eux, la probabilité d’être un jour hypertendu est grande même s’ils ne présentent pas encore de symptômes pour le moment. A part le risque génétique, le risque lié aux habitudes alimentaires serait également présent chez ces enfants. Et les spécialistes de l’hypertension sont fermes sur le fait que la restriction de sel sera la plus payante chez ces enfants d’hypertendus.