Ce premier roman, inconnu jusqu’à aujourd’hui, a été découvert par Michel Le Bris en 1994 alors qu’il travaillait à son ouvrage » Robert Louis Stevenson : les années bohémiennes ». 17 années sont passées et c’est à nous, lecteurs, de découvrir ce texte à la hauteur des autres romans de Stevenson.
Seule petit bémol, un chapitre, voire plus, manque au récit. Michel Le Bris, en fin connaisseur de ce pilier de la littérature écossaise, se risque à un exercice périlleux : imaginer, tout en restant au plus prêt de ce qu’aurait pu écrire Stevenson, la fin de « La malle en cuir ou la société idéale ». C’est avec beaucoup de respect et de réserve que Michel Le Bris lui rend hommage.
Pour le lecteur, c’est une autre paire de manches qui se joue. Passer du style de Stevenson à celui de Le Bris n’est pas des plus simples. Alors que Stevenson a un style très fluide, Le Bris se veut plus compliqué, nous rappelant sans cesse que nous sommes bien dans un rajout. Un petit goût amer finit par prendre place et très vite, nous refermons le livre, ne voulant avoir en mémoire que le doux son de Stevenson.