Suite et fin ...
Ce matin tout est calme, dans la brume des eaux claires
Les iles du Levant flottent dans le lointain
Le bleu léger du ciel, la cité balnéaire,
Sur le sable trop chaud les corps changent de teint.
Un calme affectueux a noyé son esprit
La passion de l’Amour pour cette femme blonde
Cette femme de rêve dont il s’est tant épris
Ces chants de désespoir qu’aux quatre coins du monde
Il a lancé pour elle l’aimer et l’oublier,
Exhalés de son âme à tous prix la séduire
Que leurs âmes se fondent, que leurs vies soient liées
Ces mots ne servent à rien, seulement éconduire.
Il lui a tout donné, pour elle, tout dépensé,
Ces mots en farandole, des mots de valses lentes
Sortis de ses entrailles et en vers dispersés
Pour faire des mots d’amour, des pensées haletantes.
Ce matin, il le sait il n’écrira plus rien
Il ne veut plus pleurer, il ne veut plus gémir
Sa muse a disparue dans un flot aérien
Ne rimera plus rien et pouvoir s’endormir.
Au bord de la falaise battue par le flot vif
Gravée au feutre noir, le temps l’effacera
Signalé aux passantes le doigt dressé de l’if
La pierre qui leur dira et leur signalera :
Il a cassé sa plume afin qu’à tout jamais
Pour ne pas la haïr lui dire je t’aimais.