« Ce succès d'audience est, avant tout, la réussite d'un couple. Celui que Marie Drucker et moi avons formé ». Pour Stéphane Bern, c'est le secret de la victoire que France 2 a obtenu sur TF1 en retransmettant en direct le mariage de Charlene Wittstock et d'Albert de Monaco. La Deux a, en effet, rassemblé 4,2 millions de téléspectateurs contre 2,9 millions pour TF1. Pour sa défense, TF1 prétend que l'émission de France 2 est partie avec un avantage puisqu'elle succédait au Tour de France. Un argument qui n'explique pas tout car la spéciale de la Deux est partie avec une part d'audience de 25% et la Une de 19% mais elle a ensuite gagné 8,5 points de part d'audience contre 4,4 seulement pour TF1.
« Et puis, ajoute Stéphane Bern, nous aussi, nous étions en concurrence avec le Tour puisque France 3 le retransmettait en même temps que le mariage. La vérité, c'est que les animateurs de la Une, pris individuellement, ont tous de grandes qualités mais ils n'ont pas réussi à s'entendre. Ils se sont livrés à une bataille d'egos allant jusqu'à se couper la parole. » Or, pour commenter un mariage, il est impératif, selon Stéphane Bern, que les animateurs donnent aux téléspectateurs l'image d'un couple uni. « Marie et moi, nous sommes extrêmement complices. Nous ne cherchons, ni l'un, ni l'autre à tirer la couverture à soi. Cela se sent quand on nous écoute et cela explique notre réussite pour le mariage de William avec Kate Middleton comme celui de Charlene avec le prince Albert. »
« Nikos Aliagas en faire-valoir sur TF1 »
En face, la Une avait pourtant mis en piste ses meilleurs professionnels mais cela n'a pas suffit, selon Stéphane Bern, à donner du sens à ce programme. « Nikos Aliagas est quelqu'un d'exceptionnel et on lui demande, sous prétexte qu'il présente l'émission people 50mn inside, de servir de faire-valoir à ce mariage. Comme c'est un professionnel qui fait toujours face à ses responsabilités, il n'a pas refusé mais c'était une erreur. » Stéphane Bern est persuadé qu'un animateur doit avoir la modestie de rester dans sa sphère de compétence. « Je n'ai aucune connaissance des choses militaires ni sportives, Je ne commenterai donc aucun événement de cette nature. A la télévision, il faut être légitime. » Pas question donc que l'animateur se joigne à Marie Drucker pour commenter le défilé du 14 juillet.
En revanche, France Télévisions pourra toujours compter sur lui pour remettre les Victoires de la musique : « Je suis un passionné et j'aime autant la musique classique que la chanson, assure t-il. J'ai donc ma place dans cette cérémonie ». C'est donc, en vain, que la direction de France 2 lui a demandé d'imaginer, à la suite de ce succès, des opérations spéciales qu'il pourrait animer. « Je ne vois pas ce que je pourrais proposer dans l'immédiat même si cette proposition me fait plaisir » concède-t-il. Ce n'est pas l'offre de la Deux qui a le plus comblé Stéphane Bern mais le fait d'avoir été invité au diner et au bal donné en l'honneur des nouveaux mariés. « J'ai été, c'est vrai, extrêmement flatté d'avoir été le seul journaliste audiovisuel, avec Marie Drucker, convié à cette réception. C'est une reconnaissance de notre travail et un gage d'amitié d'Albert de Monaco que je rencontre deux ou trois fois par an. »
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