A partir du 1er juillet et jusqu'en décembre 2011, des centaines de produits commercialisés dans les magasins ou sur internet vont être accompagnés d'une étiquette détaillant leur impact écologique sur le climat, l'eau, l'air ou la biodiversité. Si le test est concluant l'affichage environnemental sera généralisé.
Cette opération lancée par le Ministère de l'Ecologie a pour objectif de provoquer une prise de conscience du fait que tout produit, qu'il soit manufacturé ou agricole, exerce une pression sur l'environnement. Elle aura également valeur de test pour les entreprises qui pourront ainsi valider auprès de leurs clients la clarté de leur affichage et la pertinence des critères environnementaux retenus.
" A terme, l'information environnementale doit devenir une incitation " précise Nathalie Kosciusko-Morizet, Ministre de l'Ecologie, qui estime que " l'affichage donnera l'envie et les moyens aux consommateurs d'orienter leurs achats vers les produits les plus vertueux, contribuera à renforcer la compétitivité du 'fabriqué en France', via une production de proximité et de qualité, et aidera les entreprises à s'engager dans la croissance verte ".
Plus de 160 entreprises issues de tous les secteurs (alimentation, textile/habillement, équipement de la maison, hygiène/beauté...) se sont déjà portées volontaires pour se lancer dans cette première mondiale.
Contrairement aux précédentes initiatives nationales ou européennes jusque-là monocritères (étiquette CO2, énergie, ou composés organiques volatiles), la singularité de cette expérience française repose sur plusieurs critères affichés sur une seule et même étiquette. Celle-ci regroupera en effet des informations sur l'empreinte écologique du produit sur le climat ainsi que sur l'eau, l'air ou encore la biodiversité.
Cet affichage prendra forme sur différents supports : les informations seront diffusées soit sur internet fixe et mobile, soit en magasin via l'affichage ou directement sur le produit, ou encore sur le ticket de caisse.
La manière de symboliser ces données pourra également varier d'une entreprise à l'autre : valeurs brutes, note, classement par lettre, graduation par échelle, code couleurs, etc.
A l'issue de cette expérimentation, la loi prévoit que le Gouvernement remettra un rapport d'évaluation au Parlement. Sur cette base, la généralisation de l'affichage des caractéristiques environnementales des produits pourrait être décidée.
" L'expérimentation doit donc permettre de tester et d'optimiser différents indicateurs et supports de communication auprès des consommateurs et d'étudier les conditions possibles de généralisation auprès des entreprises " souligne Nathalie Kosciusko-Morizet. Pour cela son Ministère centralisera durant une année les retours d'expérience, et procèdera à une évaluation collégiale portant notamment sur la transparence des données et des modes opératoires utilisés par les entreprises pour calculer leurs indicateurs : les coûts et bénéfices de l'opération pour les entreprises ; l'appropriation et la compréhension de la démarche par les consommateurs, mais aussi par l'ensemble des acteurs de l'entreprise en contact avec les clients (vente, marketing...).
Enfin, tout au long de l'expérimentation, le site Internet du Ministère de l'Ecologie sera le support d'actions spécifiques à destination des consommateurs : explication des principes de l'expérimentation nationale, consultation sur les différents supports et formats d'affichage.
Jeannine Czech
Retrouvez les informations sur l'affichage environnemental et le détail des opérations de chaque entreprise sur: www.developpement-durable.gouv.fr/experimentation-affichage