Par hasard, j’ai découvert le blog des voyageurs Aline et Vincent partis pour un très long voyage… je “reblogue” leur passage en Indonésie et Bali car leur approche est vraiment drôle et aventureuse !
Aline & Vincent : “Apres la Malaisie, nous nous envolons pour l’Indonésie, avec Bali comme première destination. Ça commence plutôt mal : tous les bons hôtels budgets de Kuta (la cite balnéaire du coin) sont pris, on erre comme des âmes en peine sous la chaleur monstrueuse et, au bout du phare et sans pouvoir faire 10 mètres de plus, on finit dans une cage a lapin pourrie et pleine de bedbugs.
Tout cela change dès le lendemain, quand on trouve un super hôtel tout neuf, avec piscine (propre)… à 10 mètres de notre cage a lapin crasseuse. Ça se joue souvent à 10 mètres près ces trucs-là… Bref, à nous Kuta !
Bon ben en fait, ce n’est pas terrible. C’est un peu le Majorque des Australiens, qui profitent de vols à bas prix pour venir surfer, faire la fête et se prendre des coups de soleil monstrueux (ça cogne dur!). On a même observé une bonne famille de Jurassiens boire de l’absinthe dans la piscine, avant d’aller faire une fondue dans la cuisine de l’hôtel dans un caquelon qu’ils avaient pris avec eux dans leurs bagages. Sacrés Jurassiens! (on ne les a pas vus surfer par contre)…
Après 2 jours à Kuta, on décide de louer une voiture pendant 10 jours et de partir faire le tour de l’ile. On se retrouve dans une vieille Suzuki Jimny, 190000 km au compteur et un poil de jeu dans la direction… Que du bonheur! C’est donc pied au plancher qu’on part vers l’ouest du pays, hors des sentiers battus (c’est la basse saison, les hôtels sont vides!). Les routes sont étroites et souvent non goudronnées (enfin, celles qu’on prend…), au milieu des rizières et de la jungle.
Finalement on s’y fait vite à la conduite à gauche Indonesian-style : suffit de râper deux ou trois fois les rétros contre les murs, de fermer les yeux et de prier pour que ça passe ! En plus on fait de magnifiques rencontres avec des locaux vraiment sympas, qui ne manquent jamais une occasion de nous demander d’où l’on vient et où l’on va “Hey man where you go?”
Apparemment dans la coutume locale, ça permet de mieux situer à qui on parle… Comme la plupart du temps on ne se souvient jamais du nom du bled d’où on est parti ni de celui ou on va, les locaux ont un peu de mal à nous situer. Et nous aussi d’ailleurs !
Durant notre tour de l’ile, on décide de se faire un peu plaisir au niveau du logement et on a chaque fois eu de magnifiques hôtels au style balinais, salles de bain extérieures (superbes, à part quand le jardinier du coin coupe les arbres juste au-dessus d’Aline….) et jardins luxuriants, pour trois fois rien ! Vive la basse saison ! Quel plaisir aussi de lancer les clés de la Jimny au valet parking “Fais gaffe mon brave, la boite à vitesse est un peu rugueuse, la 3eme râpe un peu” !
Après quelques jours à l’ouest, nous nous dirigeons vers le centre de l’ile et ses fameux volcans sacres (Gunung Batur).
Les paysages sont absolument magnifiques mais, une fois n’est pas coutume à Bali, l’accueil l’est un peu moins. On s’est senti un peu touriste-vache à lait dans le coin, donc on a pas fait long feu et on est parti à l’est cette fois, direction Amed, via une petite route qui longeait la cote parmi les villages de pécheurs. Absolument magnifique! Tout le monde nous regardait passer en nous faisant de grands signes (et quelques “hey man where you go?”), vraiment sympa.
L’étape suivante se nomme Ubud, la capitale culturelle et touristique de Bali au milieu des rizières. C’est l’endroit où il faut aller voir un spectacle de danse traditionnelle (relativement complique à comprendre! Extrait du guide officiel en anglais: “Jauk Dance: a mask dance. Exhibits a demon be alone in the jungle who was his freedom to play move and be happy. Watch the ancient costume the dancer turns around”), s’acheter un habit en toile de jute, s’initier à la méditation et se faire faire un massage dans un cadre de rêve. Divin! Ubud, c’est aussi l’endroit ou Julia Roberts a séjourne dans le film “Mange prie aime”. Il y a donc un nombre hallucinants de femmes qui se promènent avec un regard complètement bea a la recherche d’un amant millionnaire ou d’un guide spirituel (à noter que visiblement la deuxième catégorie est plus fréquentée à Ubud). Bref, nous on en a bien profite de ce Ubud, et on y reviendra!
C’est donc absolument zen que nous quittons Ubud au volant de la Jimny pour redescendre vers la péninsule de Bukit dans le sud de l’ile. La zen attitude durera malheureusement pas longtemps car à peine nous sortons d’Ubud qu’on se retrouve coinces dans un monstrueux bouchon. La raison ? Le seul et unique concert en Indonésie des vétérans du heavy metal, Iron Maiden ! Comme quoi c’est magique ce Bali : le matin on s’émerveille devant les petits oiseaux qui nichent dans les rizières, l’après-midi on est en lévitation transcendantale suite au massage ayurvédique relaxant qu’on vient de s’envoyer en écoutant un CD des bruits de la foret et le soir on peut aller voir des chevelus “métaleux” écraser des petits poussins sur scène avec des souliers de ski. Que demander de plus!Nous arrivons finalement dans la région du temple d’Uluwatu, zone de hautes falaises donnant sur une mer magnifique. On se trouve un hôtel sympa tenu par un français sympa et on se fait plaisir avec piscine à débordement et vue sur l’océan.
Le lendemain, on ramène la Jimny à Kuta, après 740 km sans soucis majeurs, et on embarque sur un speed boat direction les îles Gili, non loin de Lombok, une ile à l’est de Bali. Les Gili ce sont en fait 3 petites iles absolument magnifiques: Gili Trawangan (ou Gili T pour les initiés), Gili Meno et la plus petite, Gili Air, où nous allons passer une semaine sous les cocotiers.
L’ambiance est hyper détendue et les locaux vraiment très sympas, souriants et ouverts. On a adore ! Comme les Gili sont entourées de coraux, c’est l’endroit idéal pour apprendre à plonger. On y passe donc notre brevet PADI et on part à la découverte des fonds sous-marins, excellent ! Le reste du temps, on le passera à discuter.
Après une semaine de rêve, on repart à Bali pour prendre notre vol direction Singapour. Au moment de nous amener à l’aéroport, notre taxi est pris dans une interminable procession (c’est le nouvel an balinais deux jours après notre départ), on est à deux doigts de rater l’avion. C’est ce moment-là que surgissent deux types à scooter, visiblement désœuvrés, qui nous embarquent, ni une ni deux, nos sacs et nous sur leurs motos et nous amènent à l’aéroport dans une course contre la montre à travers les petites rues de Kuta. Après deux trois virages à se râper les tongs par terre, on arrive enfin à l’aéroport, just in time. Et c’est morts de trouille mais vivants qu’on embarque pour Singapour…
Pour suivre leur voyage, rendez-vous sur leur excellent blog : Team Hiroz on the road - Bon voyage encore à eux !