Non content d’avoir déjà complètement désorganisée la formation des enseignants, l’UMP propose donc de franchir un nouveau cap. Mais ce n’est pas parce que ce gouvernement s’avère aujourd’hui incapable d’organiser ces concours dans de bonnes conditions qu’il faut les supprimer. Le recrutement par concours est gage de qualité, de méritocratie et d’indépendance pédagogique. Qualité, car l’évaluation nationale rendue possible par les concours garantit que tous les enseignants recrutés par l’Education nationale ont acquis les mêmes savoirs et les mêmes méthodes, qu’ils pourront ainsi transmettre à nos enfants.
Méritocratie et impartialité, car le recrutement par concours évite les inévitables biais introduits par des recrutements locaux. Indépendance pédagogique car le concours, inséparable du statut des enseignants, les met à l’abris des pressions ou des influences. Certes, beaucoup peut être revu dans le système actuel de concours souvent trop déconnecté du métier d’enseignant. Mais il ne faut pas confondre réforme et destruction. Il en va de l’avenir de nos enfants et de notre pays.
Contrairement à ce que semble penser l’UMP et le gouvernement, qui a récemment organisé avec Pôle emploi une « foire » de recrutement d’enseignants sous-qualifiés pour pallier les manques de postes, enseigner est un métier qui s’apprend. A l’inverse de la droite, nous proposons une nouvelle ambition pour l’Ecole, seule à même de garantir un haut de niveau de formation et de cohésion républicaine. Elle se fera avec des enseignants mieux formés, mieux rémunérés et confortés dans leurs missions. Pas avec des enseignants méprisés, paupérisés et précarisés.