Cela part d’un symptôme : l’abstention aux différents votes concernant nos institutions. Cela part d’un constat, le désintérêt manifeste du citoyen pour ce qui lui parait bien peu palpable dans les hautes sphères (et il a raison !) Cela aboutit à une conclusion, à un besoin vital même, il est grand temps de remuer la poussière pour faire de l’air pur dans la démocratie !
Blâmer les abstentionnistes, certains y ont pensé. Les comprendre, certains s’y emploient. S’il ne faut bien sûr pas les féliciter, nous pouvons au moins déceler derrière ces comportements quelques indices objectifs du défraichissement de la politique française.
Qu’y voyons-nous ?
Un ras-le-bol d’élire toujours les mêmes têtes avec toujours les mêmes promesses. Une intoxication insidieuse des esprits par les médias (lisez Schopenhauer et apprenez à discerner la langue de bois !) Rajoutez à cela un soupçon de condescendance des élus et un magnifique piédestal pour les y percher et vous comprendrez le pourquoi du ras-le-bol citoyen.
Mais surtout, observez attentivement et voyez cette volonté de participation pour obtenir des résultats concrets. Certains soutiennent la vie associative, d’autres les comités consultatifs et participatifs de quartier. Ce sont des actes éminemment civiques. Oh bien sûr tout il ne s’agit que d’une minorité encore, mais nettoyez la désillusion et combien se joindront à cet élan nouveau et émancipateur ?
Il ne suffirait que d’un peu de bonne volonté.
Quelques âmes ambitionnant moult rénovations du quotidien de leurs concitoyens. Des candidats qui porteraient réellement un message aux gouvernants… des candidats élus en partie au moins sous l’égide d’un mandat impératif !
Il suffirait d’éduquer les médias, de leur apprendre ce qu’est la déontologie et tout particulièrement le respect de la vie privée d’autrui, on expose bien trop d’inepties dans les journaux sous couverts de transparence. Qu’est-elle cette transparence si ce n’est une atteinte à la liberté de pouvoir jouir de ses biens et loisirs honnêtement acquis selon son bon vouloir ?
Il suffirait enfin de laisser le citoyen s’exprimer, et surtout de prendre ce qu’il exprime en considération sans condescendance, sans dénigrement, et sans tarder !
Alors oui, abstenons-nous de tout commentaire, et commençons enfin à agir pour faire changer ce monde qui ne nous sied pas ; ce monde enlisé par les oligarques « obèses » de nos impôts qui font de leur vie d’élu une longue, très longue vie de privilèges.
Agissons aujourd’hui, car demain ils ne seront plus là, et il n’y aura plus rien à apprendre d’eux. Mettons sur leur sièges de jeunes postérieurs dont leurs possesseurs empreints de nos idéaux seront, malgré leur inexpérience, le début d’un nouvel espoir de progrès… des trente glorieuses économiques, passons aux trente glorieuses humanistes !
Olivier TABUTIAUX