Cela fait déjà 5 albums que ces jeunes américains traînent leur caboche dans les bacs des rayons rock indépendant sans que juste là, je les avais simplement remarqués. Il paraît qu'avant, leurs disques étaient mal foutus, mal produits, bricolés dans le garage et que celui-là, "Dancer Equired" est le plus propre, le mieux repassé. On retrouve en tout cas l'univers de la pop-rock lo-fi des années 90, celle de Yo La Tengo, Guided By Voices ou Sebadoh, mais avec un goût accru pour les mélodies sucrées. Pitchfork, - dont, au passage, le premier festival européen, se déroulera fin octobre à Paris - défenseur du rock sale et abrasif devant l'éternel, ne semble pas vraiment pardonner ce virage plus consensuel en leur rendant leur moins bon bulletin. Pour ma part, c'est sans doute ce qui m'a, au contraire, permis de m'y attarder au milieu du flot continu des nouveautés.Bien sûr, ce n'est pas toujours bien joué, bien chanté, mais les oreilles aguerries savent que ce n'est pas le propre de ce genre de musique, qui prône avant tout l'amateurisme. Dans le cas des Times New Viking, il s'avère que c'était plus faute de mieux que par véritable choix, car ils démontrent en ne cachant plus leurs jolies mélodies sous des tonnes de distorsion, que, même dans le rock, un peu de soin ne nuit pas forcément.
Clip de "Ever Falling In Love" :
Clip de "No Room To Live" :