La mort aux frousses au British Museum

Publié le 13 mai 2011 par Paulettedemymuseum @mymuseum

On nous l’a assez répété : le dernier tabou c’est la MORT !  Sans doute… sauf au British Museum ! Comme je vous l’ai dit la semaine dernière, j’ai visité ce prestigieux musée londonien et une salle m’a «sacrément» marquée : la salle des momies.

Derrière des vitrines en verre on peut s’épouvanter ou admirer ces morts « enrubannés » qui semblent vous observer derrière leurs bandelettes…Brrr…! J’avoue avoir été assez mal à l’aise devant ce spectacle et vous ne verrez donc pas de photos : je tremblais trop !  N’allez pas croire que je fais ma chochotte. C’est juste que je me suis rappelée que les égyptiens de l’Antiquité prenaient un grand soin à préparer leur passage dans l’au-delà. Les pharaons, dès leur avènement, entreprenaient la construction de leur tombe. Les notables se faisaient momifier et mettre au tombeau avec nourriture, bière, lit et animaux favoris, (comme le chat sur la photo). Et à certaines époques, ils s’entouraient même de statuettes de femmes nues pour des parties fines dans l’au-delà… Bref, tout ça pour s’assurer une meilleure qualité de … mort !

Quand on voit les momies au British Museum, dans leur cage de verre, à côté des photos de leurs radiographies, on est un peu gênés pour tous ces défunts… Eux, qui s’imaginaient s’embarquer avec le dieu Rê pour le Grand Voyage, les voilà arrivés au Royaume d’Elisabeth II ! De quoi se retourner dans son sarcophage non ?!

Au Louvre les momies sont moins impressionnantes mais le département des antiquités égyptiennes est lui aussi, un grand et beau cimetière. Si un jour vous traversez la salle 22, arrêtez vous devant les statues funéraires de Raherka et Merséânkh . Ce couple égyptien est très émouvant. À leur demande, d’habiles sculpteurs les ont représentés de face, un léger sourire aux lèvres. Merséânkh, pose tendrement sa main sur l’épaule de son époux et témoigne ainsi de leur amour pour l’éternité.

Au British Museum comme au Louvre, il sont ainsi nombreux à avoir traversé le temps et la mort. Soyons leur reconnaissants ! Après tout, en partance pour le Royaume d’Osiris, on a dévié leur route pour satisfaire notre curiosité occidentale.