Incontinent à la dérive

Publié le 04 juillet 2011 par Dodo44

À l’instar des continents qui se distancent et se rapprochent allègrement au gré du temps, il existe des gens qui sont à la merci d’incontrôlables débordements. Je ne parle pas ici de ceux qu’on mettrait aux couches, mais plutôt de ceux qui s’échappent involontairement des yeux ou grossièrement de la bouche.

Qui n’a pas déjà été en proie à cette étonnante dérive que je m’amuse à qualifier d’incontinence émotive?

C’était ce trait qui motiva une jeune cinquantenaire à me consulter. Dès le départ, elle m’énonça clairement son intention… entre deux quintes de larmes : colmater l’inondation. Depuis son divorce mal digéré, elle pleurait constamment, craignant de ne jamais pouvoir s’arrêter.

Je m’empressai de la rassurer.

Nos réservoirs de larmes ont tous un fond. Nous cessons de pleurer une fois qu’ils sont vidés. Elle continua donc à chaque semaine d’épancher sa peine. Lentement, elle découvrit la source de sa triste fontaine.

Au lieu de la soulager, sa séparation aggravait ses pleurs. Et sa nostalgie de souffre-douleur. Devinez de qui elle s’ennuyait?

Eh oui! Elle continuait de le revoir et de lui servir de défouloir. Bien sûr, il ne pouvait se retenir de lui fredonner sa rengaine d’insanités. Avec couplets désobligeants et refrains acidulés.

Je m’informai donc de l’âge de son ex-mari. Pas celui de son corps, mais celui de son senti. Elle me répondit d’un trait : quatre ans et demi. Elle reconnut même, à juste titre, ne pas être plus mature que lui.

Seule la forme de leur émotivité variait : l’une, explosive et l’autre, passive.

Avec un brin d’humour, je lui demandai depuis quand il souffrait de ce genre d’incontinence. Ma question créa une percée d’importance. Prenant du recul, elle constata que ça se passait toujours ainsi entre eux.

Ils se défoulaient en criant et en pleurant. C’était leur langage amoureux.

Après six mois de prises de conscience, la fillette désemparée était devenue une adulte calme et centrée. Ma cliente avait repris goût à la vie. Et gardait toute présence d’esprit devant celui qu’elle considère un maître aujourd’hui.

À notre dernière rencontre, elle m’avoua ne pas m’avoir crue, au début, quand je lui avais dit qu’elle cesserait un jour de pleurer. Elle me fit cet aveu d’un débit si fluide, qu’il rappelait la légèreté d’une cascade vive et libre.

Le cœur content rit et pleure spontanément. Comme un ruisseau montant de notre âme, les larmes effacent nos désarrois et arrosent nos joies.

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