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Le 3 décembre 2008, quelques semaines après notre atterrissage sur PAP, j’écrivais un billet (le lien) qui s’intitulait (il s’intitule toujours !!) « Pa gen pwoblèm ». En référence à cette attitude haïtienne de tout prendre à la légère, je parle de tout sauf de la mort. Et du tremblement de terre. Dans ce billet, je réagissais au fait que dans ma tête de blanc fraichement arrivé, je voyais plein de problèmes que mes nouveaux voisins interprétaient d’une autre manière. Depuis quelques semaines et après 30 mois de vie haïtienne, je tire la conclusion que tout ça est faux. Fausse représentation. La vérité, c’est qu’en fait, les solutions n’existent pas. Facile, imaginez que nous n’ayez pas de problèmes, vous ne seriez pas à la recherche de solution. Il est donc préférable de tirer la conclusion qu’il n’y pas de problème, qu’il n’y a jamais de problème, on n’a pas à se casser la tête pour trouver une solution. Je ne fais pas référence ici à la créativité des haïtiens pour réparer tout ce qui va tout croche autour d’eux, je parle de leur capacité à trouver une solution durable à leur vrai problème.