Une fois de plus, l'association caritative de la première dame a bravé les difficultés de la route pour témoigner sa sollicitude aux personnes dans le besoin.
160 km de route en terre, en trois heures, pour rallier Tignère depuis Ngaoundéré, après une nuit de voyage par train. Voilà un peu ramassé, le chemin parcouru le week-end dernier par les membres du Cercle des amis du Cameroun (CERAC), pour aller officiellement remettre l'école publique de Mayo-Mbororo à Tignère, rénovée et équipée. Pour cet autre geste humanitaire, en faveur cette fois des populations du Faro et Deo dans la région de l'Adamaoua, la forte délégation était conduite par Youssouf Hadidja Alim, représentante personnelle de Chantal Biya, première dame du Cameroun et présidente fondatrice du CERAC.
Depuis le début de l'année, le CERAC s'est donné pour mission d'atteindre les populations des zones les plus reculées du pays. Question de faire comprendre aux Camerounais que, quel que soit l'endroit d'où partent leurs pleurs, ils seront entendus par « Nya Meyong » Chantal Biya, comme on la surnomme dans le grand Sud, ou encore « Mafor of Mafors » dans le grand Ouest. Sans vouloir être exhaustif, le CERAC s'est rendu, en l'espace de quelques mois, à Poli dans le Nord, Doukoula et Serawa dans l'extrême-Nord, ou Mbiyeh et Awing dans le Nord-Ouest. Lorsque la représente personnelle de Chantal Biya affirme que les dames ont déjà vécu des périples plus difficiles que celui qui les a conduites à Tignère, c'est pour dire combien le bien-être des populations préoccupe la présidente fondatrice du CERAC.
A Tignère samedi, la petite enfance était donc à l'honneur, à travers l'école publique de Mayo-Mbororo, rénovée et équipée. Créée en 1997 avec deux salles de classe et 100 élèves, cet établissement peinait déjà, avec ses huit autres classes dans un état peu enviable, à encadrer ses 1068 apprenants. Le CERAC, en remettant à neuf les trois bâtiments et en construisant des toilettes, veut ainsi donner à ces enfants un meilleur cadre pour se former. Mais aussi encourager les parents à envoyer leurs filles à l'école. Ici en effet, le taux de scolarisation de la jeune fille reste bas. Fait peu courant dans le cycle primaire, les garçons sont plus nombreux que les filles à l'école de Mayo-Mbororo. Les femmes, artisanes du changement de cette école, veulent ainsi inviter les parents à scolariser leurs filles. « Il faut maintenir la jeune fille à l'école au moins jusqu'à la fin du cycle primaire, car son éducation est le gage de son autonomie », souligne la représentante personnelle de Chantal Biya.
Pour qu'elles puissent vaillamment accompagner leurs filles à l'école, les femmes rurales du département du Faro et Deo ont bénéficié d'une attention particulière de la première dame. Du matériel et des intrants agricoles leur ont été remis, pour les encourager à produire plus dans leurs exploitations, synonyme de revenus plus importants.