1894, dans l'Empire des vents. Alors que la révolution ensanglante le pays plongé
Le Cycle d'Ostruce comprend quatre tomes qui forment un tout cohérent : L'Héritier du Dragon, Héria, Désillusion, Le Désespoir des Dracks.
Je dois tout d'abord vous dire que ce magnifique objet m'a été envoyé parce que j'ai participé à l'opération Masse Critique spéciale BD organisée par Babelio. Quand j'ai vu que ça mélangeait de la Fantasy épique à du Steampunk, je me suis dit que cet ouvrage irait parfaitement pour le défi Steampunk. Et, en effet, il s'avère que j'ai eu le nez fin.
Bon, avant de passer au côté steampunk de cette oeuvre qui, vous allez très vite le constater, n'en manque pas, j'aimerais vous en faire une petite analyse rapide. Derrière cette couverture particulièrement magnifique, se cache une histoire qui emprunte à notre Histoire un certain nombre des faits, ou de situations, ou bien encore des noms à consonnance slave. Ensuite le scénariste est parvenu à tordre ces matériaux en les travestissant de merveilleux ; je trouve cette idée assez bien trouvée. Dans un empire qui ressemble à s'y méprendre à la Russie de la fin du XIXème siècle, se déroule une révolution. Dit comme
Place au Steampunk, à présent ! Fidèle à moi même, j'ai décidé de placer ma grille de lecture sur cette oeuvre à l'esthétique résolument rétro-futuriste. Dès la première page, on peut admirer une splendide locomotive à vapeur(1) à la technologie totalement uchronique(2). Dans le deuxième tome (le meilleur à mon goût), on a la chance d'admirer un dirigeable(3) magnifique, dont la nacelle en métal riveté(4) recèle des engrenages(5) et des manomètres(6), mais surtout un automate de bois(7) qui semble être l'âme du vaisseau. Et puis, last but not least, l'un des personnages principaux porte de magnifique Goggles(8) rouges, assortis à sa tenue.
Voilà, vous l'avez compris, cette bande-dessinée se situe parfaitement dans le genre Steampunk, même si elle lorgne sans soucis sur la Fantasy, ce qui n'est absolument pas pour déplaire au lecteur habitué au mélange des genres, surtout quand il est réalisé avec un tel talent. Quel dommage qu'il y ait eu ce petit décrochage au niveau des dessins dès le troisième tome, et une fin quelque peu bâclée à mon goût, car nous aurions eu affaire là à un petit chef-d'oeuvre.
note :
manomètre : 80%
A.C. de Haenne