Incursion estivale en Rhône nord

Par Daniel Sériot

Ces deux vins de la Côte-Rôtie ont été dégustés et bus (pour eux-mêmes sur une durée de 48 heures) et en accompagnement de viandes (lapin de garenne en dominante) en sauce au vin, et aux olives noires.

J’ai, pour la Côte Brune de Jamet, commis la même erreur de prélèvement que pour le Bourg du Clos Rougeard, commenté précédemment. Cette bouteille n’a pas procuré autant de plaisir. Cette dégustation a permis, essentiellement, d’en apprécier le potentiel. Le premier vin commenté a été conforme à ce que nous en attendions en fonction de son millésime.

Côte-Rôtie : Patrick et Christophe Bonnefond : Les Rochains 2001

La robe de profondeur moyenne et de couleur rubis, présente une teinte légèrement tuilée au bord du disque. Le nez est ouvert, d’une bonne intensité, avec des arômes de lard fumé, de cerises, de cassis, de poivre, et des notes légèrement giboyeuses. La bouche est caractérisée par des tannins assez fins et fondus, au grain enrobé par une chair fine, le centre, bien constitué, dans une tonalité supérieure, est souligné par des fruits frais. La finale est persistante, très fraîche (acidité un peu vive), fruitée, florale et épicée (poivre). Noté16, note plaisir 15,5

Côte-Rôtie Jamet : Côte Brune 2004

La robe de couleur sanguine à pourpre est soutenue, l’olfaction, un peu retenue, va s’intensifier au fur et à mesure de la dégustation, avec des arômes floraux, d’épices variées (dont le poivre), de cassis écrasé, et des notes sanguines et de viandes fumées. La bouche est pleine, dès l’attaque, avec une trame tannique fine et serrée, au grain velouté, qui donne de l’énergie, de la fougue, et du corps dans un milieu de bouche d’une très bonne densité, rehaussé par des fruits frais et expressifs. La finale est très persistante, un peu tannique, assez puissante, savoureuses (fruits, épices et réglisse), avec des notes fumées, sanguines et salines. Noté 17, et note plaisir 16.A attendre quelques années en cave que l’ensemble soit complètement fondu.