Étape 2, circuit des Essarts, Contre la Montre par équipes.
Le vélo, est un sport exigeant qui se pratique (niveau "compète"), individuellement et en équipe.
C'est pourquoi, selon moi (et entre autres raisons), les Français, n'ont jamais particulièrement brillé dans le difficile exercice du "contre la montre collectiviste". (on en reparlera)
"Ho-mo-gé-né-ité ! Voilà le secret du truc". (Ségolène).
Homogénéité des gabarits, des styles, des puissances, des vélos, des chaussures et des gants (important les gants) et pi surtout de "l'esprit".
Rien de plus facile à faire "foirer" qu'un contre la montre par équipes.
Suffit (par exemple), de prendre les relais "un poil trop fort" (pratiquement invisible), le suivant immédiat dans la file est alors obligé de "boucher le trou" (quelques centimètres), l'effort se réprercute et le dernier de la "ficelle" qui pensait souffler un peu ("tout est relatif" disait Albert Bouvet), se retrouve fort marri et "à la planche".
Une fois, deux fois, vingt fois, la "belle mécanique harmonieuse et huilée", si souvent répétée à l'entraînement, vole alors en éclats (de voix aussi).
Les plus faiblards (y'en a toujours), "passent par la fenêtre", le chono déraille, le "dirlo (sportif)" panique, commence à gueuler (parfois en Néerlandais) dans les oreillettes, les plus costauds (y'en a parfois), en remettent subséquemment une couche pour essayer de rattraper le coup et (y'a des statistiques là dessus) ... "c'est la cata" (comme disait Joseph juste avant Stalingrad).
Bref, ce spectacle assez monotone pour les non initiés (faut avouer), revèle parfois bien plus qu'il ne le voudrait, aux yeux des autres. (J'espère que vous suivez.)
Pour le "cas z'ou", j'illustre (brièvement).
"Ah ! Y z'ont pas voulu me refaire signer pour trois ans !", ou encore : "Ah ! Y croit qu'y va gagner le Tour sans passer à la caisse !", mais z'aussi : "Ah ! Y passe toujours avant moi sur la table de massage !" et vlan ! Les vases de Soisson se ramassent à la pelle et les secondes de retard aussi !
Au lieu de relayer à 53 kmh (comme prévu pendant le "brifinge"), je passe à 54, le Tour est joué ("m'en fous du Tour, rien à battre, l'année prochaine je roule pour les Lotto, Dirk (De Wolf) qui me l'a promis.")
Bref, je vous épargne.
Car en plus, c'est pas tout (du tout). Y'a aussi les vrais "coups du sort" (comme y disent chez Soja-Sun).
La trop fameuse crevaison, par définition imprévisible (encore que), qui vient bouleversifier "les plans les mieux établis" (Grouchy), le vent de côté qui se lève et forcit (ou sept, ça dépend), ce putain de cuissard qui lime les "choses de la vie" (et pas moyen de trouver le temps de remettre les "précieuses en place"), j'en passe.
Vingt trois bornes, c'est long (surtout pour les "choses"), mais c'est court pour creuser (pas les "choses", les écarts hein ?).
Comme disait le grand Eddy, "tu démarres "à donf" pendant la première moitié et ensuite, t'accélères (une fois)".
"Trêve de billevesées" (Walter Godefroot dans le Het Volk 66)
Revenons à nos "coursiers du jour" (non sans avoir rappelé que les temps sont pris sur le cinquième coureur de chaque équipe, d'où l'intérêt de pas finir à quatre).
"Tout seigneur tout honneur".
L'équipe Saxo (celle du "Pistolero"), même si celui ci a un peu fini l'épreuve en "pédalant avec les oreilles", n'a pas été ridicule du tout (enfin, pas autant que je l'espérais, kwo).
Et pi, et pi.
Au petit jeu de la cohésion : les cadors.
D'abord Cofidis !
Nan ! J'déconne.
Les Sky ont bien essayé de me faire mentir (et de déjouer mon pronostic tellement inspiré), je m'en souviendrai et je vous préviens que je suis très rancunier.
Les Rabo ont été à la hauteur (mais sans plus).
Les HTC n'ont pas eu de bol (et c'est bien fait pour eux), c'est des Ricains.
Pour les Radioschack (l'ancienne équipe du "Texan"), je vous renvoie à mes (brillantes) explications ci dessus (on me la fait pas si facilement).
Léopard-Trek, l'équipe des "bons garçons". "Tous derrière et lui devant !". Mais qu'est ce que "Spartacus" est allé faire dans cette galère ?
BMC (équipe si chère au coeur des anciens d'Algérie, j'me comprends), j'ai bien cru qu'ils allaient ... mais pour finir, nan ! Ouf !
"Fifi Gilbert" a donc perdu le paletot, mais c'est Thor qui le récupère et dans le fond, ça l'arrange bien le Fifi de pouvoir compter sur le "vieux" pour pouvoir contrôler la course.
Bon. Ben ! A demain "si ça vous chante !"
Cordialement
Makhno
Partie de manivelles sur tourniquet.
Tout d'abord un coup de chapeau aux organisateurs qui ont goupillé un circuit idéal, difficile, technique mais sans danger (rien à voir avec certaines années ou le CLM par équipes s'apparentait à un jeu de quilles, certaines quilles finissant à l'hôpital). On se demande seulement pourquoi ils ont "calé" un écart de sept minutes entre deux départs, pour un trajet de seulement 23 km. L'avantage néanmoins ets qu'on a pu apercevoir toutes les équipes à la télévision. Intéressant pour les aficionados, mais sans doute fastidieux pour le téléspectateur lambda.
Un coup de chapeau à Spartacus qui a tiré pratiquement à lui tout seul l'équipe Léopard Trek, permettant aux Schleck de reprendre du terrain à Contador pratiquement sans donner un coup de pédale : Frank est resté derrière, Andy a sauté quasiment tous ses relais. Je prends un gros risque là, mais ils ne me convainquent pas, les deux lascars du Grand Duché. Ils ont beaucoup communiqué sur les stages en soufflerie accomplis cet hiver aux USA... on ne voit pas tellement le résultat. Cela plus leur début de saison, ça fait que je ne les sens pas vraiment pour cette année.
Bravo pour Thor Hushovd qui portera le paletot jaune grâce au superbe travail collectif de la GARMIN CERVELO, avec une seconde d'avance sur un Evans égal à lui-même. Philippe Gilbert a logiquement et comme il s'y attendait perdu le paletot, avec en outre un écart suffisant pour ne guère espérer être en mesure de le reprendre sur le seul Mur de Bretagne, mardi : le Viking sait aussi hisser sa carcasse et il est douteux qu'il concèdera trente secondes en deux kilomètres, même si Gilbert en forme sera LE favori pour la gagne. Gilbert qui annonce dès l'arrivée la couleur pour mardi, et qui se déclare enchanté de céder le paletot à "un copain d'entraînement", même s'ils sont concurrents. Copains d'entraînement en hiver car ils sont tous deux résidents monégasques, évidemment pour de seules raisons climatiques.
A noter que Gilbert a corrigé une anomalie statistique : cela faisait 33 ans qu'un Wallon n'avait pas gagné le Tour. Et quand d'aucuns regrettent à juste titre que les Français ne soient pas en mesure de porter le maillot jaune sur les Champs, on rappellera qu'aucun Belge n'a gagné depuis 1976 – et que cette année il n'y a aucune chance que cela arrive.
Un mot pour les sifflets contre el Pistolero (Contador), huées qui ont indigné Jaja avec lequel pour une fois, je ne suis pas d'accord. A partir du moment où aucun geste antisportif ne viendra entacher le déroulement de la course, le public a le droit de manifester non pas contre un suspect, mais contre le traitement particulièrement favorable dont il bénéficie : un clampin moyen du peloton aurait écopé sans discussion possible de ses deux ans de suspension, avec effet immédiat. En outre, que le T.A.S. saisi depuis des mois ait repoussé son verdict au mois d'août – c'est-à-dire après le Tour – est à la fois scandaleux et incompréhensible : si d'aventure Contador est déclaré coupable il sera déclassé à la fois pour 2010 et pour 2011 !
Le Tour de France c'est aussi l'occasion d'apprendre de belles et bonnes choses !
Le Chat (autres photos et documents divers, plus tard dans la soirée !)
Étape "monotone" qui disent les potes, ou techniques etc. qui disent ! Comme si on était des pauvres sans ressources ... Mais nous on avait notre petite pioche et on a gratté le sol et sous-sol pour découvrir les biaux cailloux. Des fois que l'on découvre du gaz de schiste en plus ...
Le vélo pour les nuls.
Comment sont choisies les 22 équipes de neuf coureurs sélectionnées pour le Tour ?
http://sports.nouvelobs.com/cyclisme/coureurs2011/tour-de-france.html
Il faut savoir tout d'abord que "Charbonnier n'est pas maître chez lui" et que la société organisatrice n'a son mot à dire "qu'aux marges".
L'UCI (Union cycliste internationale, qui fait à peu près tout ce qui est en son pouvoir pour déconsidérer le vélo par incompétence autant que par volonté de monter le Dieu fric à hauteur de ce qu'il est dans le football - et on voit les conséquences !) - a imposé un classement des équipes par "divisions" selon deux critères principaux :
- le budget alloué à celles-ci. Plus t'es riche (en dehors des résultats), plus t'es avantagé.
- le total des points "ramassés" par les coureurs membres de l'équipe – logique plus sportive, mais là encore le bât blesse. Parce qu'on ne prend pas en compte les résultats engrangés par l'équipe de l'an passé, mais ceux qui ont été ramassés par ceux qui ont été ramassés l'année passée par les anciens comme les nouveaux. Bref, pour passer de "continental pro" à "pro tour" (équivalents des seconde et première divisions) il peut suffire de conclure des transferts de cadors en grand nombre. C'est ainsi que Léopard Trek, équipe luxembourgeoise bâtie autour des frères Schleck avec Spartacus à leurs côtés et une montagne de flouze en plus, est classée dès sa naissance en Pro Tour. Et cette année, pour avoir une (petite) chance d'intégrer les Pro Tour, l'équipe vendéenne Europcar devra diminuer son budget "formation de jeunes prometteurs" pour tenter de transférer un cador qui arrivera avec une besace pleine de points ! On marche sur la tête, là !
Si on ajoute que cette totalisation s'opère en fonction d'un algorithme d'une complexité infinie et très mystérieuse, il y a de quoi roumer ! L'an dernier, les vélolâtres ont retenu deux giga-cadors, Cancellara et Contador. Le leader du classement UCI fut pourtant... Rodriguez dont nous ne méconnaissons pas la valeur évidemment, mais qui n'est pas dans la même catégorie. Un Madiot (manager de FDJ) avec sa grande gueule et sa logique implacable dit et redit que plutôt que de ne mettre que le pognon et ce classement UCI en jeu, les efforts de certaines équipes – dont les françaises sont au premier rang – pour promouvoir un cyclisme sain avec tolérance zéro contre la triche de même que la détection et la formation de jeunes talents pourraient être pris aussi en compte. Cette année, seule AG2R la Mondiale est classée "Pro Tour" et ce n'est pas lui faire injure que de dire qu'on a davantage retenu les performances de l'ex BBox devenue Europcar (avec Voeckler, entre autres)
Lors des épreuves majeures du calendrier, les Pro Tour sont qualifiées d'office sans que l'organisateur ait son mot à dire. Il ne peut même pas déclarer temporairement indésirable une équipe qui aurait gravement entachée le renom de l'épreuve. C'est ainsi que la Saxo Bank de Contador est là, contre l'avis du public et d'A.S.O (Contador fut le seul coureur sifflé lors de la présentation des équipes : les incompréhensibles atermoiements de l'UCI, de sa fédération, du Tribunal arbitral sportif font qu'il concourt pour un succès en 2011 sans qu'on sache encore s'il ne sera pas disqualifié pour 2010, et déclassé cette année puisque le TAS a repoussé sa décision au mois d'août !)
Comme il est évident que très peu de "Pro Tour" n'aligneront pas une sélection lors de la plus belle épreuve du calendrier, il ne reste aux organisateurs que quelques invitations à distribuer à leur guise. Choix cornélien pour eux, qui bien entendu souhaitent privilégier les équipes françaises... un Voeckler par exemple devant ramasser à lui seul le quart des acclamations et des encouragements le long de la route. Et c'est ainsi que l'équipe du transparent mais redoutable Menchov, qui ne fait pas de coups d'éclat mais répond présent chaque jour, ne perd jamais de temps et a fini troisième en 2010 n'a pu recevoir son carton !
La question se pose, de savoir si ASO qui organise le Tour de France ne devrait pas, pour cette épreuve, faire un bras d'honneur à l'UCI qui par mesure de rétorsion ne le compterait pas dans l'établissement de son "classement".
Qui imagine sérieusement que le Tour, qui dans l'imaginaire collectif représente 98% du vélo, épreuve sportive annuelle plus retransmise et davantage regardée à la télévision que la Coupe du monde qui se déroule tous les quatre ans en souffrirait ? Le Tour pourrait alors confier le contrôle anti-dopage à l'AFLD, infiniment plus rigoureuse que les zozos délégués par l'UCI (qui l'an dernier encore ont fait preuve d'une complaisance coupable envers Radio-Shack du pas regretté Armstrong), il pourrait déclarer indésirable tel ou tel zozo qui aurait entaché sa réputation (cette année par exemple, Contador en attendant le verdict définitif du TAS qui a été imposé par l'UCI à un Christian Prudhomme dépité qui a dit devoir faire avec)
Le doyen du peloton, cette année : jens Voigt (40 ans)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jens_Voigt
Le dernier vainqueur du Tour: Lucien Van Impe.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lucien_Van_Impe