Magazine
Je vous en donne quand même. Cette semaine, on a traversé une autre étape, du point de vue de notre périple dans la fonction publique haïtienne, devrait être la dernière. Devrait dans la mesure où nos amis les canadiens pourraient sortir un autre lapin de leur chapeau en nous demandant de trouver le papier X qui va venir confirmer la légalité du papier Y, quelque chose du genre. Le petit-cul de 16 ans avec qui je vis ces différentes péripéties préparent ses examens qui auront lieu cette semaine. Son rêve à cette étape est d'aller rejoindre sa tatillon chérie le plus rapidement possible et pouvoir commencer l'école en septembre au Canada. Depuis la mort de sa mère au moment du tremblement de terre, il a fait la démonstration de l'élasticité de la solidarité familiale haïtienne. N'empêche, il est comme ces millions d'haïtiens bercés par la certitude que lòt bò lanmè (l'autre bord) est meilleur. Je commence donc moi aussi à rêver au jours où je vais le conduire à l'aéroport avec un billet simple pour Montréal.