X-Men : le commencement

Hé January ! ça te dirait de jouer le rôle d'une potiche qui se trimballe la moitié du film à moitié à poil ou en tenues sexy ?

"Quoi ? Ils ont fait un nouveau X-Men ? Un prequel ?"

Réaction (cynique) n°1 : C'est sûr qu'après les excellents "X-Men l'affrontement final" et "X-Men Origins : Wolverine", c'était une très bonne idée de continuer la saga...
Réaction (cynique) n°2 : oh tiens, c'est un prequel en plus ! Quelle innovation ! Quelle originalité ! Quel renouveau !
Réaction n°3 : tiens, mais c'est bizarre...il a quand même de bonnes critiques... Hum... et si j'allais voir ça de moi-même ?

Pitcho, mon pitch : l'histoire du Professeur X et de Magnéto avant qu'ils ne deviennent ennemis jurés...

Je l'avoue : on ne voit pas le temps passer en regardant le dernier X-Men. On a même pas le temps de s'ennuyer une seconde. Bon, on a beau avoir parfois l'impression d'être dans un tour operator X-Men ("Visitez le monde avec les X-Men !"), le film s'appuie sur de nombreux points forts. Tout d'abord, bien qu'on ait son compte pour tout ce qui est Boum-Boum-aaarg-Boum (des scènes d'explosions avec des effets spéciaux, si vous préférez), il est agréable de constater que le film arrive à mettre de la tension sans user de tous ces artifices : il suffit d'un contre-champ (où on découvre le bureau très original de Kevin Bacon) ou d'un simple geste (un retourné de bras même pas acrobatique) pour rester cloué à son siège. Bien joué, les gars ! Autre point fort : le casting. Kevin Bacon et James McAvoy font le boulot, et le font bien, mais c'est surtout Michael Fassbender qui explose à l'écran.

Tantôt agréable, tantôt fou, c'est vraiment THE acteur à suivre par la suite, tant on a l'impression qu'il peut endosser sans problème tous les rôles, méchants comme gentils (d'ailleurs on verra bientôt Michael dans "A dangerous method" de Cronenberg, dans la peau de Carl Jung, l'ami de Sigmund Freud). La trame de ce X-Men est tout aussi originale : alors que les films d'une structure "classique" montrent le plus souvent comment deux personnages que tout oppose finissement par ne plus se passer l'un de l'autre, c'est ici tout le contraire qui se produit, avec deux amis qui vont devenir ennemis jurés. Seul hic : la partie "retournement de veste" (avec cette scène sur la plage) est un peu vite amenée et un peu vite conclue. C'est là alors que commence l'énoncé des points négatifs de ce mauvais opus : malgré quelques touches d'originalité citées plus haut, le reste est assez classique. On y voit des héros découvrir leurs pouvoirs (vu par exemple déjà dans la série "Heroes"), et il y a toujours ces scènes kitsch qui ne servent à rien (par exemple ces baisers, totalement inutiles et très mal amenés). Tout ceci reste tout de même éminemment sympathique, et on se réjouira de voir les petits clins d'oeil aux autres films de la série.

Bonus : cette fille vous dit quelque chose ? Un petit air de famille peut-être ? Et bien oui, c'est Zoé Kravitz, fille de ! D'accord, son personnage est un peu tout pourri (c'est quoi ces ailes ? c'est une sorte de libellule humaine ou quoi ?) mais elle s'en sort plutôt bien.