Hier soir, je me suis délectée du démarrage de la 22ème saison du jeu sur France 2.
Chaque année, le Fort change ses habitudes pour que le téléspectateur ne se lasse pas et cette année la nouvelle mouture est franchement réussie à quelques détails près évidemment.
Première nouveauté de taille, je ne sais pas comment vous l'apprendre sans vous heurter, mais le Père Fouras est passé du côté obscur de la Force. Descendu de sa vigie pour s'enfouir dans les profondeurs du Fort, tout un symbole, il défend désormais de son corps chenu de vieillard le trésor des lieux qui lui appartient a priori. Il se charge donc, depuis sa pièce secrète, d'adresser des parchemins à Olivier Minne dans lesquels figurent le nom des cellules que les candidats vont devoir pénétrer. Par conséquent, les épreuves des clés ont enfin un nom « officiel ».
Tout a ses nouvelles fonctions, le Père Fouras préside également le conseil final dans lequel les candidats peuvent gagner mais surtout perdre des minutes dans la salle du trésor.
Il continue cependant à délivrer des énigmes aux candidats dans les deux parties du jeu. D'ailleurs, l'aventure de la cabine téléphonique maudite où des saloperies tombent sur le candidat pendant que le père Fouras lui révèle par téléphone son énigme est absolument hilarante.
Au niveau du jeu à proprement parler, quelques changements également...
Dans la première partie, celle des clés, des jeux réservés jusque là aux aventures ont été intercalés, ce qui est bizarre et pas franchement commode. Je me demande ainsi comment un candidat suspendu dans le vide peut rester prisonnier.
Le temps dans les cellules semblent avoir été considérablement réduit et une alerte clepsydre signale aux candidats qu'elle est sur le point d'être vide.
De nouveaux personnages ont fait leur apparition dans le fort, dont une créature virtuelle qui invite les candidats à danser sur un sol brillant ou à avancer sur des cases invisibles. A la fin des années 90, on aurait crié au génie devant cette technologie, en 2011 on s'interroge sur son a propos. Nous notons également l'arrivée de la dame blanche, qui scelle le destin des prisonniers dans une salle immaculée. En cas d'échec à ses épreuves, ils peuvent rester enfermés jusqu'au bout du jeu.
J'en viens plus spécifiquement à l'épisode d'hier, particulièrement mal programmé puisqu'il était le premier à faire suite à une année dominée par les anonymes. Autant le dire tout de suite, les Miss de Madame de Fontenay, passées et présentes, avec une carrière plus ou moins enviable aujourd'hui, ne se sont pas montrées particulièrement battantes dans les cellules. Alors certes Chloé Mortaud a réalisé un exploit en venant à bout des cylindres relookés façon fête foraine, pour des raisons qui appartiennent à la production. Mais les autres ont eu une attitude franchement déplacée en refusant de participer à des épreuves, en râlant parce qu'elles avaient peur du vide, ou en insistant beaucoup sur le fait qu'elles allaient vomir. Geneviève n'a pas de quoi être fière de ses ouailles. Christophe Beaugrand, propulsé pour l'occasion homme fort et chef d'équipe, a eu beau leur dire que c'était « lourd » à la longue, son argument le plus convaincant, il n'a pas brillé non plus sur le Fort.
Alors, doit-on relancer dès le premier épisode l'éternel débat sur l'utilité de nous infliger encore et encore des vedettes plus ou moins en promo sur le Fort ?
Je ne sais pas, mais j'espère que les prochaines équipes se montreront plus dignes de cette nouvelle saison, car certaines nouvelles épreuves sont proprement hilarantes, comme celle du brancard qui est déjà ma favorite. Un candidat est attaché sur un brancard, tandis qu'un deuxième est assis en dessous de lui dans un petit tiroir façon morgue. Des insectes leur tombent dessus. Le premier concurrent doit les ramasser sur son corps et dépioter comme dans l'antre de l'araignée les indices sur leurs corps, charge au deuxième de tripoter ceux qui lui aurait échappé. Hier Christophe Beaugrand et Chloé Mortaud continuaient de hurler dans leur tiroir bien après que le temps ait été écoulé.
A noter également, le grand retour de la lutte dans la boue...verte !
Plus rythmée, plus drôle, avec certes quelques petits défauts, cette 22ème édition de « Fort Boyard » s'annonce sous les meilleurs auspices.
Quant à mon blog, il franchit, enfin rien n'est moins sûr, on verra ça demain matin, la barre des 2000 billets ! Je compte sur vous pour honorer ce cap symbolique en participant à mon concours de déguisements et en me prouvant ainsi que je fais bien de continuer car tout ceci a un sens (mais lequel ?).
Pour fêter ça, une petite chanson de circonstance, fidèle à l'esprit de ce blog !