Etat chronique de poésie 1257

Publié le 03 juillet 2011 par Xavierlaine081

 

1257

Alors parfois, il te prend un de ces jours sans envie.

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Tu regardes les gouttes tomber sur le sol endormi

Tu regrettes seulement le charivari des bagnoles

Le bruit des conversations

Tu te voudrais seul avec l’air, l’eau

Et la terre

.

Si souvent le matin t’accompagne de ce vide

Bien sûr tu ouvres tes paupières

Tu regardes le jour venir à pas feutrés

Tu détricotes les songes de la nuit

Que tu déclines en vains mots

Que tes doigts alignent

Machinaux et maussades

.

Tes pensées s’égrènent en gouttes de rosées

Ton cœur soupire auprès des corolles à peine écloses

Tu aimerais

Tu aimerais que le temps te soit laissé

Plutôt que de courir encore

En cette chienne de vie

Qui t’invite à te perdre

En cherchant toujours à la gagner

.

Tu es las de cette fuite en avant

Rêves chaque heure de rester là

Un brin d’herbe entre les dent

A regarder passer chaque instant

Sans autre intention qu’être heureux

.

Privilège sans doute

Réservé à ceux bordés d’heureuses fortunes

*

Point d’égalité en ce monde avide

.

Manosque, 31 mai 2011

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